Cet article date de plus de neuf ans.

Harcelée par des pervers, elle publie tous les messages qu'elle a reçus

Mia Matsumiya est une violoniste américaine mais aussi, comme elle se décrit, "un aimant à pervers".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Mia Matsumiya, le 16 octobre 2010, à Los Angeles (Etats-Unis). (JC1 / WENN.COM / SIPA)

Elle est déterminée à montrer au grand public à quoi sont confrontées les femmes sur le web. Mia Matsumiya est une violoniste américaine mais aussi, comme elle se décrit, "un aimant à pervers". Ces dix dernières années, elle a reçu des centaines de messages irrespectueux, sexistes et insultants, en provenance d'internautes masculins. Lassée, elle a décidé de tous les publier sur un compte Instagram dédié.

Au fur et à mesure qu’elle gagnait en notoriété, la jeune femme raconte qu'elle s’est mise à recevoir des messages sexuellement explicites et parfois très violents de la part d’hommes qu’elle ne connaissait pas. Dans une interview au magazine Dazed (en anglais), elle dit ainsi avoir reçu un premier message en 2001 d'un homme souhaitant "être rôti et mangé vivant par une femme sur une île déserte". Elle a alors pensé, et on la comprend, avoir affaire à un "fou". Problème : d'autres messages, provenant d'autres hommes, ont suivi. Elle les a alors archivés dans un dossier baptisé "flippant". Il en compile aujourd'hui près de 75.

 

Le pire message étant celui d'un homme dont le fantasme était de venir à ses concerts et d’ensuite la "violer dans la salle de bains". "Il a finalement été arrêté pour avoir traqué une autre femme asiatique", explique-t-elle. La jeune femme a aussi reçu de nombreuses menaces de mort. Informée, la police lui a conseillé "d’éteindre son ordinateur". C'est peu après cela qu'elle a décidé d'ouvrir ce compte Instagram. Mia Matsumiya a depuis reçu des excuses de quelques-uns de ces admirateurs malsains et elle compte prochainement publier un livre sur le sujet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.