Vingt-cinq ans après sa sortie, l'album "Bad" de Michael Jackson est réédité
Il était sorti le 31 août 1987, deux jours après le 29e anniversaire du "King of Pop". Un quart de siècle plus tard, l'album "Bad", orphelin de son auteur, fait l'objet d'une réédition dans le cadre d'un coffret sorti cette semaine.
Ce disque était le plus attendu de la décennie. Il devait succéder à l'immense, l'énorme "Thriller", qui avait fait chavirer la planète entière quatre ans plus tôt. "Bad" était le troisième album solo enregistré par Michael Jackson, ex enfant-star surdoué, depuis son émancipation de sa fratrie musicale, entérinée en 1979 avec le sublime "Off the Wall". Mais comment succéder à "Thriller" ? Comment rééditer un succès aussi fracassant, déjà traduit à l'époque par au moins 30 ou 40 millions de 33 tours vendus dans le monde ("Thriller" a dépassé les 100 millions par la suite) ?
Le clip de "Bad"
Pour ce faire, Michael Jackson a fait appel, pour la troisième et dernière fois, au producteur et musicien de génie Quincy Jones. Côté composition, le King of Pop a signé neuf des onze titres du disque. Le tandem Jackson/Jones a fait mouche une fois de plus. Disque très percutant, parfois rock, très dansant, ponctué de quelques ballades, "Bad" est le premier album qui ait classé cinq "singles" consécutifs -on disait encore 45 tours à l'époque, le CD n'ayant pas encore pris l'avantage sur le vinyle- au sommet du Billboard : "I Just Can't Stop Loving You", "Bad", "The Way You Make Me Feel", "Man in the Mirror" et "Dirty Diana".
"Man in the Mirror"
La sortie du disque a été suivie d'une tournée géante, le Bad World Tour, du 12 septembre 1987 au 14 janvier 1989 (dont une étape au Parc des Princes, à Paris, en juin 1988), pour un total de 123 concerts et 4,4 millions de spectateurs...
"Smooth Criminal"
Au final, "Bad" s'est vendu à quelque 45 millions d'exemplaires. Mais à l'époque, après le triomphe galactique de "Thriller", les chroniqueurs ne pouvaient s'empêcher d'évoquer une déception. Déception en termes de chiffres de ventes, mais aussi, pour certains fans, déception quant à la qualité. Si "Bad" comporte quelques petits joyaux comme "Smooth Criminal" (le sommet du disque !), "Man in the Mirror", voire "Liberian Girl" (ravissante ballade portée par un clip au casting pharaonique), beaucoup d'admirateurs de la première heure ne le classent pas au même niveau que "Off the Wall" et "Thriller" dans leur panthéon personnel. Libre à chacun de se faire son opinion, combinée à un tas de souvenirs d'un temps révolu, pour ceux qui ont connu cette époque... "Bad" n'en demeure pas moins l'un des albums emblématiques de la carrière du King of Pop.
"Liberian Girl"
Vingt-cinq ans plus tard, Michael Jackson n'est plus là, mais la maison de disques Epic/Sony veille, en attendant la sortie d'un documentaire que Spike Lee a consacré à la star (sortie attendue en novembre aux USA, en 2013 en France). Le coffret "Bad" sorti ce 18 septembre inclut l'album remasterisé, des titres inédits, des démos, ainsi que le concert à Wembley du Bad World Tour (16 juillet 1988). The show business must go on.
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