Retour 100% techno pour Laurent Garnier
"Let's foutre le bordel"
"Ce maxi chez Ed Banger, j'avais envie de l'appeler "Let's foutre le bordel", s'amuse Laurent Garnier dans le dernier numéro de Tsugi magazine dont il orne la couverture avec Pedro Winter. "Un artiste qui ne fait pas grincer des dents est un artiste mort", continue Garnier, toujours prêt à relever de nouveaux défis.
Car à priori, l'association du pape de la techno made in France avec le patron de Ed banger Pedro Winter menaçait de faire froncer les sourcils dans les deux camps. Ceux des puristes de la techno et ceux des puristes de l'électro en pointe. Sauf qu'il n'en est rien, ou si peu. La collaboration coule de source quand on connaît l'ouverture musicale des deux hommes. Avec ce maxi, dont on ignore s'il aura des lendemains sur le même label, Pedro Winter, fan de Garnier, se fait avant tout plaisir en espérant faire redécouvrir la techno à la jeune génération.
"Je pense que les jeunes sont prêts à danser sur ce genre de musique", dit-il dans Tsugi. "J'aime l'idée qu'en sortant ce maxi je vais faire découvrir Laurent Garnier à des personnes qui n'auraient peut-être pas croisé sa route autrement." Et à l'inverse, "si une partie du public de Laurent qui a parfois d'Ed Banger une vision caricaturale peut découvrir à cette occasion un de nos artistes comme Krazy Baldhead, j'en serais ravi".
"Jack in the Box", le nouveau single de Laurent Garnier
Baptisé tout d'abord "le morceau du bonheur" par Laurent Garnier, "Jack in the Box" est un long hymne techno de 8 minutes, très cinématique, qui a provoqué instantanément sur notre écran intérieur des visions animées très nettes, une sorte de road-movie en accéléré ponctué de scènes de clubbing bras en l'air. Un jeune réalisateur, Pablo Orlowsky, a apporté sa vision à lui, plus inquiétante et très big brother, avec le clip tout frais à voir ci-dessus. Quant au second titre du maxi, "Our Future", Laurent Garnier dit l'avoir composé "pour dire que le futur n'est pas écrit, qu'il est entre nos mains". Un message à méditer à quelques jours des élections présidentielles...
Laurent Garnier, qui fourmille de projets et termine actuellement la bande originale d'un film sur le sport, doit s'enfermer ces mois prochains pour composer un nouvel album. "Il sera dancefloor, ça c'est certain. Mais pas question d'enchaîner dix tracks techno à la suite sans aucune narration". On retient notre souffle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.