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Nina Kraviz aux Nuits Sonores : un set brûlant venu de Russie

Cheveux au carré court et tee-shirt noir, la jeune DJ de Sibérie a transcendé une fois de plus un public lyonnais débordant d’énergie. Dans la grande salle 1930 de la Sucrière, Nina Kraviz a posé un set furieux, trois ans après son dernier passage aux Nuits Sonores. Un retour attendu et apprécié de la tête d'affiche du Day 2 du festival.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nina Kraviz à la Sucrière pour les 15e Nuits Sonores à Lyon.
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Nina Kraviz a commencé à mixer très jeune pendant ses études, avant de se consacrer entièrement à la musique. S’il peut être difficile de se faire un nom dans le monde techno quand on est une femme, la jeune russe a su s’imposer comme une des DJ les plus respectées de l’univers électro.

Elle prouve à chacune de ses performances que son style parfois particulier mérite une place à part entière dans la grande famille des disc-jockey. En fondant son label трип (Trip) en 2014, elle assoit sa légitimité et ouvre la voie d’une musique techno-psychédélique que beaucoup peuvent lui envier. Convoitée et presque adulée, la Russe aux traits fins s’est amusée à faire frémir le quartier lyonnais de Confluence.
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Comme les Tsars

Dans le grand hangar de la Sucrière, on s’impatiente de l’arrivée de Nina Kraviz, la tête d’affiche de la journée du festival des "Nuits Sonores". Et lorsqu’on aperçoit la jeune Russe monter sur l’estrade pour préparer son set, c’est une foule en liesse qui l’acclame. Les mains se lèvent, les sifflets fusent, on dégaine son téléphone pour capturer l’instant, tout ça sous le regard amusé de la DJ. Avec le retard de ceux qui se savent désirés, elle s’installe enfin aux platines pour lancer son set de feu.

Le calme avant la tempête

Les premiers beats sont tranquillement lancés au public qui bouge sous une fumée épaisse de cigarettes. Peut-être un peu long pour certains, le début du set n’est que l’introduction sage d’un mix haut de gamme aux airs de house. Presque agaçante, la facilité avec laquelle Nina Kraviz produit ses morceaux lui donne un air mutin : c’est elle qui décide de tout. Nina Kraviz déconcerte par son calme. Une main sur le casque, l’autre sur les platines, elle réussit à tenir une foule qui s’est pourtant déjà épuisée quelques heures durant au son des mix précédents. Elle jauge son public et parvient à déceler ses envies. Entre deux mix énervés, elle peut apaiser la salle 1930 avec des beats plus tendres puis la doper en éveillant des instincts presque primaires chez les festivaliers.
  (b-rob.com )

Une petite dame dans une grande salle

Paradoxalement, l’immensité de la Sucrière s’efface quand la petite Russe entre en scène. Sur une estrade de quelques mètres carrés, encerclée par le public, Nina Kraviz recrée une intimité particulière Dommage que le cocon soit parfois troublé par des jeux de lumière trop agressifs. Alors que dans le public, beaucoup ont passé une journée sous un soleil de plomb, la Dj sibérienne parvient, comme il y a trois ans, à enflammer la Sucrière avec un set unique. Exigeant voire intransigeant, son mix a conquis les festivaliers. Une belle manière de débuter la soirée pour tout ceux qui allaient poursuivre les Nuits à l'ancienne usine Fagor-Brandt.

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