Marseille Rock Island : journal de bord en images
Vendredi 18H, Arrivée sur le site. La fin d'après-midi c'est l'heure des derniers préparatifs et des balances pour le consciencieux Laurent Garnier. L'heure aussi de vérifier que les organisateurs ne nous avaient pas menti concernant le cadre exceptionnel du festival, perché sur les hauteurs face à la mer. De fait, où que le regard porte, on n'est pas loin de l'extase... 19H30, le soleil se couche doucement sur Rock Island et l'afflux de festivaliers se densifie. Le jovial Marseillais Dj Paul ouvre le bal. 21H, changement de plateau. Pour Brodinski et Gesaffelstein, habitués du clubbing tardif, il est encore très tôt pour jouer...et pourtant à quatre mains, ils vont mettre le feu progressivement et faire danser la foule avec une sélection techno house enlevée, spontanée et audacieuse, qui ne s'interdit rien - "Psycho Killer" de Talking Heads (1977) en ouverture par exemple, ou de subtils clins d'oeil hip-hop. La grande claque Dj'ing du festival c'était eux ! 23H, le toujours très attendu Laurent Garnier entame avec son partenaire Scan X (leur trio LBS est amputé depuis 6 semaines de Benjamin Rippert aux claviers, qui a quelques soucis de santé) un mixe live/Dj'ing de trois heures entièrement retravaillé en duo. Un live qu'il décrit volontiers lui-même comme "mental", très structuré, qui raconte une histoire. Une expérience pour le public avec lequel s'instaure un vrai dialogue, mais aussi un show très physique derrière les consoles, comme on peut le constater depuis la scène... A 2h du matin, exctinction des feux au Fort, alors que certains jouent les prolongations au Dame Noir Dancing (ancien club Trolley Bus), à côté du Théâtre de la Criée, où son programmés en "after" les Grenoblois The Hacker et Kiko. Laurent Garnier et Scan X jouent "Jack in The Box" à Rock Island
Samedi 21H. Il ne faut pas plus de 5 minutes aux Londoniens NZCA/Lines pour nous convaincre de se rapprocher de la scène. La voix haut perchée de Michael Lovett, un peu Hot Chip, un rien princière, emmène vers les sommets ce trio d'électro-pop voluptueux pour les tympans (écoutez leur titre "Compass Points"). On est pas loin de Metronomy, avec lequel ils partagent le même producteur. LA découverte britannique du festival. 22H Place au concert extrêmement bien ficelé du Rémois Yuksek, ultra convaincant sur scène en trio (hommage à sa formidable batteuse). A 23h place au duo Allemand Digitalism, hyper énergique et bourré d'humour. On retrouve tout ce petit monde en backstages avant le live final très house et explosif de Cassius, irrésistible pour les jambes et anti-déprime absolu. 2h11 du matin on débranche tout. A 2h20 l'orage résonne au loin et une petite pluie rafraîchissante s'invite pour la première fois à la fête. Moins bienvenue et plus intense le lendemain, elle contraindra les organisateurs à annuler la 4e et dernière soirée de cette première édition. Pour autant, on n'est pas prêts d'oublier les jours qui ont précédé. L'an prochain, le festival est déjà surligné en rouge sur notre agenda. Petite visite de nos confrères de France 3
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.