Les Rolling Stones offrent ce soir aux Parisiens un mini-concert à prix serré
Les Rolling Stones, qui n’ont pas donné de concert depuis 2007 et leur tournée « A Bigger Bang », dont un show au Stade de France le 16 juin 2007, l'ont annoncé à 8 heures tapantes jeudi matin sur leur compte Twitter : 350 places étaient mises en vente ce jour en principe à partir de 12h au Virgin Megastore des Champs Elysées. Mais la queue s'allongeait devant le magasin au petit matin et les places étaient toutes écoulées avant 11h.
Un prix d’ami
Le prix des billets était dérisoire : 15 euros, une misère comparée aux 130 à 500 euros, abondamment critiqués, que les fans ont dû débourser pour leurs concerts prévus les 25 et 29 novembre au O2 Arena de Londres. Et on ne parle même pas de la revente au noir qui atteint déjà 16.000 euros le ticket…
Au Virgin Mega Store, chaque acheteur avait droit à deux places. Mais elles sont nominatives. A l'arrivée au Trabendo, dans le parc de La Villette, ils devront présenter une pièce d'identité et se verront remettre un bracelet. Ouverture des portes à 20 heures. Les appareils photos, téléphones portables et enregistreurs sont formellement interdits et devront être laissés au vestiaire.
Sur place, au Trabendo, les équipes de sécurité, trois au total dont la garde rapprochée des Stones, convoquées sur place au petit matin, sont sur les dents. Dès 8h, des barrières ont été installées autour de la salle et l'accès en est interdit dans un périmètre de 100 m.
Un mini-concert sans fioritures au menu
Pour ce prix là, evidemment, « les effets visuels révolutionnaires" et autre " scénographie spectaculaire » promis pour les quatre concerts officiels censés célébrer leurs 50 ans de carrière ne sont pas au menu. Pas plus que la présence annoncée à demi-mots sur ces grands raouts des ex-compagnons de route Mick Taylor et Bill Wyman.
Jeudi soir au Trabendo, le concert sera bref : 30 à 45 minutes, ce qu’on appelle dans le jargon musical un « showcase ». Mais le ticket à 15 euros reste néanmoins un prix d’ami pour voir jouer dans un cadre intime Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Ron Wood.
Avec un peu de chance, les Stones joueront peut-être même certains des titres rares qu’ils répètent actuellement à Paris, tels que « Lady Jane » ou le « I Wanna Be Your Man » des Beatles, comme ils l’ont confié récemment au journal Rolling Stone.
Le mystère a prévalu jusqu’au bout
Le secret a été bien gardé. Au Trabendo, la majorité de l’équipe ignorait tout du nom du groupe jusqu’en début de semaine, selon nos sources. Elle savait juste que « des Anglais à la recherche d’une salle rock » avaient visité les lieux et que le promoteur français du concert, avec ses airs de comploteur, semblait mijoter un gros coup.
Repris conjointement l’an passé par l’éditeur Detroit Media (Tsugi magazine, Reggae Vibes) et le tourneur Super !, le Trabendo, qui a une capacité de 700 places, a réouvert en avril dans une version entièrement rénovée (déco, son, loges…).
La presse n'a pas été convoquée
Joint par téléphone, la société Encore Production nous a précisé que "l'évènement n'est absolument pas couvert par les médias". En clair : aucune place ne sera attribuée à la presse.
En revanche, on peut s'attendre à voir une belle brochette de people et de mannequins puisque le groupe s'est attribué une liste d'invités de 150 places, comme nous le confiait ce matin le directeur de la salle Alexis Bernier (voir notre interview exclusive). Dans ces conditions, on ne serait pas surpris de voir Carla Bruni pointer le bout de son nez. Accompagnée ou non de son époux ? That is the question.
D’autres concerts dans la capitale ?
Mercredi, nous vous alertions sur une déclaration de Ron Wood évoquant la tenue de concerts secrets imminents dans la capitale. L’AFP avait quant à elle relayé une rumeur parlant d’un concert privé des Rolling Stones lundi prochain au théâtre Mogador. D’aucuns estiment maintenant qu’il s’agissait d’une fausse piste lancée volontairement par l’organisateur du concert de jeudi soir, Encore Productions.
Mais pourquoi pas un second concert à trois jours de distance ? Ron Wood n’a-t-il pas parlé au NME de « plusieurs concerts » dans des petites salles parisiennes en guise de mise en jambes ? Paris, où les Rolling Stones ont enregistré cet été deux nouvelles chansons et où ils répètent actuellement, le vaut bien.
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