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Le DJ et producteur anglais Andrew Weatherall, figure de l'acid-house, est mort à l'âge de 56 ans

Figure clé de la scène acid-house et producteur de l'album majeur de Primal Scream "Screamadelica", Andrew Weatherall est mort lundi à Londres d'une embolie pulmonaire.

Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
 Andrew Weatherall en Dj set à Birmingham en 2016.  (WAYNE FOX/SHUTTERSTOCK/SIPA / REX)

Le célèbre DJ, remixeur et producteur anglais Andrew Weatherall est mort lundi 17 février 2020 à l'âge de 56 ans, d'une embolie pulmonaire. Selon un communiqué de son management, Andrew Weatherall a rendu son dernier souffle lundi matin, à l'hôpital Whipp Cross de Londres, où il était traité. "Malheureusement, le caillot de sang a atteint son coeur. Sa mort a été rapide et paisible", précise le management.

Figure clé de la scène acid-house

Venu de la scène post-punk, Andrew Weatherall s'était fait connaitre à la fin des années 80 avec un remix club impérissable de Hallelujah des Happy Mondays réalisé en collaboration avec Paul Oakenfold. 


Il était devenu au même moment à Londres un DJ majeur de la scène acid-house (la musique des rave-parties) qu'il a largement aidée à populariser. Une scène qu'il a aussi contribué à documenter avec un fanzine baptisé Boys Own, le nom qu'il donna ensuite à l'un de ses futurs labels de disques.

Officiant sous d'innombrables pseudos, de Audray Witherspoon à Lord Sabre, The Chairman and The Major ou Basic Units, il avait monté le groupe The Sabres of Paradise en 1993 et fondé un label du même nom. En 1996 il avait ensuite créé la formation Two Lone Swordsmen en tandem avec Keith Tenniswood, signée chez Warp.

Producteur de Primal Scream et remixeur prolifique

Il est surtout connu pour avoir produit dès 1991 l'un des albums clés des années 90, le Screamadelica de Primal Scream, auquel il avait apporté la touche euphorique des été libres d'Ibiza, propulsant le groupe rock de Bobby Gillespie sur le dance-floor et initiant la fusion rock-techno. Cet album a hissé le groupe écossais au sommet, raflant au passage le prestigieux Mercury Prize en 1992.



Tandis qu'il multipliait les résidences dans des clubs en tant que DJ, son premier remix des Happy Mondays était suivi par beaucoup d'autres, notamment pour New Order (World in Motion, l'hymne officiel anglais pour la Coupe du monde de football en 1990), Primal Scream, Björk, Galliano, My Bloody Valentine, Spiritualized, Leftfield, Siouxsie Sioux ou Saint Etienne.

Un festival à Carcassonne

En 2013, il avait créé son propre festival dans le sud de la France, le Convenanza à Caracassonne, programmant dans la cour du château des artistes comme The Limiñanas ou Red Axes. L'édition 2020, prévue les 25 et 26 septembre 2020, est d'ores et déjà complète.

Le DJ Andrew Weatherall en 2004.  (EVERYNIGHT IMAGES/REX/SIPA / SHUTTERSTOCK)

"C'est assez vampirique le Dj'ing", expliquait ce grand passeur au Guardian en 2016. "Tu ne retrouveras jamais ce feeling d'entendre ce disque pour la première fois, mais si tu regardes dans les yeux de quelqu'un qui l'entend pour la première fois, tu peux obtenir ce sentiment par procuration."

Hommages de ses pairs sur les réseaux sociaux

De nombreux artistes ont commencé à lui rendre hommage lundi sur les réseaux sociaux, à commencer par le DJ Dave Haslam qui officiait durant l'époque acid-house au mythique club l'Haçienda de Manchester, qui l'a qualifié de "l'un des gars les plus grands, les plus adorables et les plus drôles que j'ai jamais rencontrés".


Tim Burgess des Charlatans a écrit qu'il était "choqué et attristé d'entendre que le voyageur cosmique Andrew Weatherall avait quitté l'immeuble". Ed Simons, la moitié des Chemical Brothers, un duo qu'il avait aidé à faire connaître en les jouant dans ses DJ sets, a écrit que Weatherall était "une vraie inspiration et un héros. Un homme aussi adorable que drôle. Et un incroyable DJ".

Primal Scream lui a rendu un hommage sans paroles en publiant ces deux photos sur les réseaux sociaux.


Irvine Welsh, l'auteur du roman Trainspotting a évoqué de son côté "l'une des personnes les plus talentueuses que j'ai jamais connues". L'ex-bassiste de Ride, d'Oasis puis de Beady Eye Andy Bell a estimé qu'"un titan absolu de la musique" venait de disparaître. Tout comme le DJ Giles Peterson selon lequel son influence et l'impact qu'il a eu sur la culture britannique est incalculable.

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