La Techno Parade a fêté ses 25 ans avec des centaines de milliers de personnes samedi à Paris
Le soleil et la foule étaient au rendez-vous samedi 23 septembre dans les rues de Paris, de la place de la Bastille à Nation, pour célébrer les musiques électroniques et les 25 ans de la Techno Parade, qui a battu son record avec quelque 400 000 personnes selon Technopol, qui organise l'évènement depuis le début.
Toutes les générations représentées
Ving-cinq ans après la première Techno Parade, qui avait réuni 200 000 personnes le 19 septembre 1998 à l'initiative de l'ancien ministre de la Culture Jack Lang, toutes les générations se sont retrouvées samedi à cette fête en musique, ambiancée par seize chars et des dizaines de DJ.
Ainsi Chantal, 69 ans, retraitée, croisée en tête de cortège, est venue d'Alfortville (Val-de-Marne) avec sa fille de 42 ans et ses petits-enfants, 9 et 12 ans, tous très en rythme. "J'étais déjà là pour la première Techno Parade ! Je viens chaque année ! C'est une musique qui m'a toujours éclatée. On se laisse aller, pas besoin de savoir danser !", a-t-elle confié à l'AFP.
Dans la foule, une majorité de moins de trente ans, certains déguisés en dinosaures ou en Marsupilami, d'autres avec des coiffes de chef indien.
"Il y a 25 ans, la techno était montrée du doigt. Aujourd'hui, elle a droit de cité. On l'a vu aujourd'hui: de génération en génération, le mouvement techno prouve qu'il est joyeux et pacifique ", a confié à l'AFP Jack Lang, sollicité pour des nombreux selfies par les teufeurs place de la Bastille, avant le départ des chars.
Encore un petit effort pour faire accepter les musiques électroniques à 100%
"La météo est au rendez-vous, les gens sont heureux: on ne pouvait pas attendre mieux pour ce 25e anniversaire", s'est félicité Tommy Vaudecrane, président de Technopol. "Il ne faut plus avoir peur ! Le temps du doute et des craintes autour des musiques électronique est dépassé. Il est temps que les festivals de musiques électro soient considérés comme des festivals de musique comme les autres", a ajouté M. Vaudecrane, formant le voeu que les "free parties" et les "teknivals" soient acceptés à 100%.
"Notre message aujourd'hui est de faire comprendre qu'il y a encore une inégalité de traitement des artistes et des événements électro, avec des contraintes supplémentaires lors de l'implantation de festivals, une pression sur certaines communes", a souligné le président de Technopol.
"Du (compositeur) Pierre Henry à la French Touch en passant par Jean-Michel Jarre, Laurent Garnier ou Manu Le Malin, les artistes électroniques ont marqué l'histoire de la musique depuis près de 50 ans. Ils ont fait de la France l'un des pays de référence dans le monde et ces courants doivent aujourd'hui être mieux considérés et protégés", estime Tommy Vaudecrane. Il propose notamment la création partout en France de zones d'accueil pour les festivals techno, sans contraintes sonores ou de jauge.
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