Imhotep, de IAM à l'Ethnotronica
Tel un sphinx, Imhotep observe et prend son temps. L'album précédent, il l'avait sorti il y a quatorze ans. Le rythme lui convient bien. Pas question de sacrifier I AM et d'autres productions, ou de n'être qu'à moitié satsfait de son travail solo. Chacun des 18 morceaux de l'album a été composé par Imhotep, à partir de ses cueillettes musicales. Blue Print, le premier opus, était un ensemble que l'on pourrait qualifier de trip hop méditerranéen. Cette fois l'artiste a vu plus large et puisé dans toutes les musiques ethniques. Quant au style, il se définit, ainsi selon l'auteur lui-même : "Ethnotronica".
Les fans d'I AM ne s'y retrouveront peut-être pas tous, le genre est moins energique, l'ambiance plus contemplative, le style un peu empirique. Bref, ça passe ou ça casse, on aime ou on rejette. Mais Imhotep ne revendique pas de descendance de rappeur en la matière. C'est son jardin secret, qu'il se plait à partager de temps en temps, et il se félicite, grâce à I AM, de pouvoir se payer le luxe de l'auto-production. Cette musique ne sied pas aisément à la scène, alors en vu de la Fiesta des Suds en octobre, Imhotep s'est adjoint les services de trois DJ's et musiciens, pour un show plus vivant. Quant à I AM, un nouvel album est prévu pour le printemps 2013, en plein événement "Marseille, capitale européenne de la culture".
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