Cet article date de plus d'onze ans.

Dombasle accusée de "blasphème" après un tournage dans la chapelle du Val-de-Grâce

Le tournage du dernier clip de la chanteuse Arielle Dombasle, dans la chapelle de l'hôpital militaire, a fortement déplu à l'aumonier des lieux et à l'évêque des armées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La comédienne et chanteuse française Arielle Dombasle se produit sur la scène du Crazy Horse, le 11 février 2007 à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

La performance d'Arielle Dombasle dans la chapelle du Val-de-Grâce n'a pas plu aux responsables religieux officiant dans les lieux. Dans un communiqué publié mercredi 5 juin, l'évêque aux armées Luc Ravel "déplore les conditions" du tournage, la veille, d'un clip de la chanteuse dans l'enceinte de l'hôpital militaire. Emmanuel Dollé, aumônier du Val-de-Grâce, parle même de "blasphème".

L'origine du scandale ? Mardi 4 juin, Arielle Dombasle, interprète dans l'édifice religieux l'Ave Maria de Gounod, sur des orchestrations du groupe Era, célèbre pour ses reprises en mode "new-age" des grands airs d'opéra et de musique sacrée. La chanteuse est vêtue d'une robe blanche et entourée de figurants jouant des moines en habits et pieds nus. Le tournage est immortalisé sur Twitter par des personnes présentes sur place.

"Le Val-de-Grâce, ce n'est pas le Crazy Horse !"

Est-ce la mise en scène ou simplement la présence en ces lieux de l'équipe de tournage ? Le père Dollé voit rouge. "L'église du Val-de-Grâce, ce n'est pas le Crazy Horse !" s'insurge-t-il au micro de France Info, en référence au spectacle donné par Arielle Dombasle en 2007 dans le célèbre cabaret parisien. Il affirme s'être opposé au tournage, en vain.

L'évêque des armées, plus modéré, estime qu'"il n'y a eu aucune atteinte au caractère sacré du lieu" mais s'insurge que le clip musical ait été tourné "sans l'aval de l'aumônerie", malgré les autorisations de l'armée. La chanteuse, elle, s'est dite à la fois "navrée" et victime d'un a priori.

Une enquête de commandement est en cours, a indiqué mercredi le médecin-chef Denis Gutierrez, responsable de la communication du Service de santé des armées du Val-de-Grâce. "Le Service de santé des armées (SSA) présente ses excuses par ma voix si jamais on a pu choquer ou blesser les croyants", a-t-il précisé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.