Dombasle accusée de "blasphème" après un tournage dans la chapelle du Val-de-Grâce
Le tournage du dernier clip de la chanteuse Arielle Dombasle, dans la chapelle de l'hôpital militaire, a fortement déplu à l'aumonier des lieux et à l'évêque des armées.
La performance d'Arielle Dombasle dans la chapelle du Val-de-Grâce n'a pas plu aux responsables religieux officiant dans les lieux. Dans un communiqué publié mercredi 5 juin, l'évêque aux armées Luc Ravel "déplore les conditions" du tournage, la veille, d'un clip de la chanteuse dans l'enceinte de l'hôpital militaire. Emmanuel Dollé, aumônier du Val-de-Grâce, parle même de "blasphème".
L'origine du scandale ? Mardi 4 juin, Arielle Dombasle, interprète dans l'édifice religieux l'Ave Maria de Gounod, sur des orchestrations du groupe Era, célèbre pour ses reprises en mode "new-age" des grands airs d'opéra et de musique sacrée. La chanteuse est vêtue d'une robe blanche et entourée de figurants jouant des moines en habits et pieds nus. Le tournage est immortalisé sur Twitter par des personnes présentes sur place.
Arielle Dombasle, extatique en la Chapelle du Val de Grâce twitter.com/Tof_Beaugrand/…
— christophe beaugrand (@Tof_Beaugrand) June 4, 2013
"Le Val-de-Grâce, ce n'est pas le Crazy Horse !"
Est-ce la mise en scène ou simplement la présence en ces lieux de l'équipe de tournage ? Le père Dollé voit rouge. "L'église du Val-de-Grâce, ce n'est pas le Crazy Horse !" s'insurge-t-il au micro de France Info, en référence au spectacle donné par Arielle Dombasle en 2007 dans le célèbre cabaret parisien. Il affirme s'être opposé au tournage, en vain.
L'évêque des armées, plus modéré, estime qu'"il n'y a eu aucune atteinte au caractère sacré du lieu" mais s'insurge que le clip musical ait été tourné "sans l'aval de l'aumônerie", malgré les autorisations de l'armée. La chanteuse, elle, s'est dite à la fois "navrée" et victime d'un a priori.
Une enquête de commandement est en cours, a indiqué mercredi le médecin-chef Denis Gutierrez, responsable de la communication du Service de santé des armées du Val-de-Grâce. "Le Service de santé des armées (SSA) présente ses excuses par ma voix si jamais on a pu choquer ou blesser les croyants", a-t-il précisé.
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