Coronavirus : l'industrie du disque prévoit une chute de 21% de son chiffre d'affaires
Le secteur de la musique enregistrée en France a été fortement touché par la crise sanitaire, avec l'effondrement de la vente de disques et une chute prévue de 21% du chiffre d'affaires pour fin 2020.
"Les producteurs de musique ont subi, à l'occasion de la crise du Covid-19, des pertes importantes qui ont brutalement freiné une croissance tout juste retrouvée", ont indiqué les producteurs du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) et de l'Union des producteurs phonographiques français indépendants (UPFI) dans une étude réalisée par le cabinet d'audit EY et publiée lundi.
Une baisse de 235 millions d'euros
"Fin 2020, le chiffre d'affaires de la musique enregistrée accusera une baisse avoisinant 235 millions d'euros, soit une chute de 21%", indique l'étude. D'après le texte, "les revenus du streaming (-7% par rapport au CA prévisionnel avant Covid) ne permettront pas d'amortir l'effondrement des ventes de disques et des droits voisins (-40%), dû à la fermeture des magasins et autres lieux ouverts au public", poursuivent les producteurs. "Cette situation aura un impact, au-delà des six prochains mois, sur les revenus des producteurs, et les aides apportées à plus de 300 projets potentiels".
Le SNPE et l'UPFI ont appelé l'Etat à pérenniser et renforcer le crédit d'impôt à la production phonographique, à consolider les moyens alloués au Centre de la musique récemment créé, et "plaider au niveau européen en faveur d'un taux de TVA réduit sur les CD et les vinyles" et de mettre en place un plan d'aide directe au bénéfice des TPE (très petites entreprises) du secteur, "dont le modèle économique est souvent incompatible avec les mécanismes de prêts".
La pandémie a frappé au moment où le marché mondial de la musique enregistrée connaissait une croissance continue depuis cinq ans, nourrie notamment par le streaming. En 2019, il avait progressé de 8,2%, selon la Fédération Internationale de l'industrie phonographique (Ifpi).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.