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Le Carnaval (gastronomique) des animaux : Saint-Saëns à la sauce surréaliste
Imaginez un monde dans lequel les animaux mangeraient les musiciens. C’est l’univers loufoque et surréaliste qu’ont créé le chef d’orchestre Jean-François Verdier et l’auteur de livre jeunesse Bernard Friot autour du chef d’œuvre de Camille Saint-Saëns, le "Carnaval des animaux". Un conte musical décalé en tournée jusqu’à fin mars en Franche-Comté et qui sera prochainement décliné en CD.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : A. Bilinski / D. Martin / O. Allirol / M. Blanc
Sur la scène, tel un maître d'hôtel, le narrateur annonce le programme comme il annoncerait le menu. Le ton est donné : dans ce Carnaval (gastronomique) des animaux, tous est sens dessus-dessous. Les animaux se régalent des hommes et rivalisent d’imagination pour les accommoder dans des recettes aux noms poétiques, quoique cruels : "doigts de pianistes, croquettes de petits chanteurs ou encore, vol-au-vent de flûtiste" ! Après avoir imaginé deux suites au célèbre "Pierre et le loup" de Prokofiev - "Anna, Léo et le gros ours de l’armoire" paru chez Actes Sud et "Le canard est toujours vivant !" (Milan) - Jean-François Verdier et Bernard Friot récidivent. Cette fois, c’est le grand classique de Camille Saint-Saëns qui sert de départ à leurs élucubrations poétiques.
Le résultat est un conte musical teinté d’ironie et de poésie qui a séduit le public lors de la première représentation à Villersexel (Haute-Saône). Et pour ceux qui n’auront pas la chance d’assister à l’un des quatre concerts, l’enregistrement d’un CD débutera mi-avril. Sa sortie est prévue en 2020.
Sur la scène, tel un maître d'hôtel, le narrateur annonce le programme comme il annoncerait le menu. Le ton est donné : dans ce Carnaval (gastronomique) des animaux, tous est sens dessus-dessous. Les animaux se régalent des hommes et rivalisent d’imagination pour les accommoder dans des recettes aux noms poétiques, quoique cruels : "doigts de pianistes, croquettes de petits chanteurs ou encore, vol-au-vent de flûtiste" ! Après avoir imaginé deux suites au célèbre "Pierre et le loup" de Prokofiev - "Anna, Léo et le gros ours de l’armoire" paru chez Actes Sud et "Le canard est toujours vivant !" (Milan) - Jean-François Verdier et Bernard Friot récidivent. Cette fois, c’est le grand classique de Camille Saint-Saëns qui sert de départ à leurs élucubrations poétiques.
Une oeuvre partie d'une plaisanterie
A l’origine, "Le Carnaval des animaux" est une boutade musicale de la part de Saint-Saëns. L’œuvre écrite en 1885 est partie d’"une blague avec ses copains", explique Jean-François Verdier. "Il avait fait une musique qui n’était pas censée être jouée après, mais tout le monde a trouvé ça tellement rigolo, qu’ils se sont dit ‘on va le jouer’ et c’est une œuvre qui est devenue mondialement célèbre". Une œuvre inachevée que le chef de l’orchestre Victor Hugo de Franche-Comté a complétée donnant corps et vie à l’histoire imaginée par Bernard Friot. Une histoire dans laquelle les animaux ont pris la place des hommes et où, à l’occasion du carnaval, un concours culinaire est organisé. Poules, coqs et tortues présentent leurs recettes dont l’ingrédient principal est…un musicien ! "La seule chose", précise l’auteur, "c’était d’essayer de trouver une histoire qui allait relier les différents morceaux musicaux et qui, en même temps, donnait de la place à la musique originale composée par Jean-François".Le résultat est un conte musical teinté d’ironie et de poésie qui a séduit le public lors de la première représentation à Villersexel (Haute-Saône). Et pour ceux qui n’auront pas la chance d’assister à l’un des quatre concerts, l’enregistrement d’un CD débutera mi-avril. Sa sortie est prévue en 2020.
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