En Afrique du Sud, l'apprentissage du violon pour lutter contre les fractures sociales
Le grand format du 20 Heures de France 2 nous emmène en Afrique du Sud où une professeure de musique a fondé une académie de violon afin de lutter contre les fractures sociales qui demeurent.
À Khayelitsha, en Afrique du Sud, les violons attirent les curieux. Quinze enfants jouent du violon, un instrument méconnu des townships sud-africains. "C’est la première fois que je vois cet instrument. J’adore vraiment ça", confie un jeune garçon. Rendre le violon accessible, c’est le but de Maria Botha, violoniste professionnelle et professeure de ce petit orchestre. "Ils n’ont jamais vu de violon parce que c’est un instrument de riche. On l’amène à leur niveau et ça leur permet de le découvrir", explique Maria Botha.
Se consacrer aux enfants des bidonvilles
Pendant l’Apartheid, le violon était l’instrument des blancs. Maria Botha a appris à en jouer à cette époque où elle vivait dit-elle coupée du monde dans un ghetto doré. "C’était vraiment l’interdiction totale de fréquenter des Africains. Je pense que je mène cette action aujourd’hui à cause de ma culpabilité. J’ai l’impression d’avoir fait un mal pour lequel je me sens responsable", raconte-t-elle. Après avoir rejoint la France, Maria Botha retrouvera l’Afrique du Sud en 2009 pour se consacrer aux enfants des bidonvilles.
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