Georges Prêtre avec Poulenc et la Callas : l’empreinte d’un géant
Georges Prêtre et la Callas
Georges Prêtre a noué avec Maria Callas une relation d'estime réciproque de premier plan. Il gardait un portrait grandeur nature près de son piano. Parmi les images conservées de sa longue collaboration avec Maria Callas, ici une "Carmen" à Hambourg en 1962. Georges Prêtre a dirigé les derniers concerts de la diva à Paris et Londres.
Georges Prêtre et Poulenc
Celui qui a eu pour "guide" Olivier Messiaen dont il chérissait la musique et a interprété les œuvres, était un grand spécialiste de la musique française, de Berlioz à Dutillieux en passant par Saint-Saëns. Il était surtout l’interprète préféré du compositeur Francis Poulenc. Dans les images ici proposées, Poulenc est au piano, dirigé par Georges Prêtre.
Georges Prêtre, une star française dans le monde
Avec Pierre Boulez, Georges Prêtre a été jusqu'au début des années 2000, le plus demandé des chefs français. Et comme pour Pierre Boulez, c’est à l’étranger que la reconnaissance est, au moins au début, la plus importante. Une vraie star française dans le monde : à Vienne, certes, mais aussi à Londres, New York et Milan, où il était encore programmé en 2017 à la Scala.
Sa carrière internationale débute en 1962 quand il devient chef associé de l'orchestre philharmonique royal de Londres. Depuis, il a dirigé les plus grands ensembles du monde, de l’Orchestre Philharmonique de Vienne au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Berliner Philharmoniker, l’Orchestre de la Scala de Milan.
Georges Prêtre et Vienne
Il était venu pour la première fois à Vienne à la demande d'Herbert von Karajan, avec qui il s'était ensuite disputé. "Un grand musicien, un homme d'affaires. Je me suis fâché avec lui, c'est de ma faute parce que je n'ai jamais été diplomate", racontait cet homme exigeant qui admettait volontiers son "fichu caractère". Arrivé dans la fosse "à petit pas et appuyé sur un bâton" après une chute qui l'avait contraint à une série d'annulations, il a séduit le public par "son don de ralentir la mélodie jusqu'au point d'immobilité", selon le quotidien autrichien Der Standard. A Vienne, il a également été le premier dirigeant invité, de 1986 à 1991, de l'orchestre Symphonique, deuxième formation de la capitale à côté du célèbre orchestre Philharmonique.
Enfin, c'est à Vienne dans la prestigieuse salle du Musikverein, temple de la musique classique où il a dirigé 177 concerts, qu'il a dirigé son dernier concert, en octobre avec au programme : Beethoven, Ravel, Offenbach, Strauss.
Georges Prêtre et le Concert du Nouvel An au Musiksverein de Vienne
Lui qui confiait régulièrement "être Viennois" a également été le seul chef d'orchestre français à diriger le prestigieux concert du Nouvel An au pupitre du Philharmonique de Vienne à deux reprises, en 2008 et 2010.
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