Décès du chef d'orchestre britannique Neville Marriner
"Sir Neville Marriner est mort en paix dans la nuit du 2 octobre", écrit sur son site internet l'orchestre de chambre londonien, qu'il a dirigé de sa fondation en 1958 à 2011.
Né le 15 avril 1924 à Lincoln, dans l'est de l'Angleterre, Sir Neville a débuté sa carrière en tant que violoniste, après avoir étudié au prestigieux Royal College of Music de Londres et au conservatoire de Paris.
Il évolue d'abord au sein de trios et quatuors à cordes, puis de l'Orchestre symphonique de Londres.
Chef d'orchestre de Londres à Los Angeles
Après avoir fondé en 1958 l'Académie de Saint Martin-in-the-Fields, prestigieux orchestre de chambre anglais, qui joue sur instruments modernes un vaste répertoire, mais surtout baroque, il délaisse peu à peu le violon.Il poursuit sa carrière de chef d'orchestre après avoir étudié aux Etats-Unis avec le chef français Pierre Monteux. Il fonde en 1969 l'Orchestre de chambre de Los Angeles, qu'il présidera jusqu'en 1978. Il devient ensuite directeur musical de l'orchestre du Minnesota à Minneapolis de 1979 à 1986, puis chef invité permanent de l'Orchestre de la radio de Stuttgart de 1983 à 1989.
Collaborant régulièrement avec de grands orchestres à Vienne, Berlin, Paris, Milan, New York ou encore Tokyo, il avait fait plusieurs incursions dans le monde de l'opéra.
"Amadeus", l'enregistrement classique le plus vendu de tous les temps
Il avait encore dirigé récemment, rapporte The Guardian : pour ses 90 ans, il y a deux ans, il l'avait fait pour célébrer son entrée dans sa dixième décennie. La bande originale qu'il avait réalisée en 1984 pour le film "Amadeus" est un des enregistrements de musique classique les plus populaires de tous les temps (plus de 6,5 millions de disques vendus), rappelle le quotidien britannique."Nous sommes très attristés par la nouvelle. L'héritage artistique de Sir Neville, tant avec l'Académie qu'avec des orchestres du monde entier, est immense", a réagi le président de l'Académie de Saint Martin-in-the-Fields, Paul Aylieff.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.