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ZoéBacTaBass, le renouveau du rock français doux et violent à la fois

Curieux nom que ZoéBacTaBass. Un doux prénom couplé à une évocation de rock qui déchire. Et en effet, la musique de ce duo lyonnais est un mélange de douceur onirique et de rock sauvage, qui transporte et bouscule en même temps. Son premier EP "L'oiseau", sorti fin octobre, propose 5 morceaux empreints de cette énergie aux textes acerbes ou surréalistes. La relève du rock français est assurée.
Article rédigé par Jean-François Convert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Le duo ZoéBacTaBass : Jérémy et Mimo (Arnaud-Emmanuel Veron)

La scène française a emprunté plusieurs chemins, que ce soit celui de la chanson traditionnelle, des influences pop d'outre-Manche ou du rock d'outre-Atlantique, voire les incursions dans le rap ou le hip-hop. Il est plus rare d'entendre des textes francophones sur une musique qui lorgne vers le metal, l'electro ou le progressif.

C'est ce que propose ZoéBacTaBass, un duo mi-lyonnais mi-breton créé en septembre 2016. Après une solide expérience de la scène, un EP intitulé "L'oiseau" vient de sortir cet automne. Le morceau-titre est très représentatif de son style, avec son ambiance planante, sa voix haut perchée, sa rythmique lourde et pesante, et sa guitare saturée mais pourtant toujours mélodique.

 

Une parfaite complémentarité en voix et guitare

Ce qui fait la force de ZoéBacTaBass c'est cette alchimie entre deux éléments : la voix de Mimo, véritablement acrobatique, parfois lyrique, parfois punk. Elle évoque Catherine Ringer, Nina Hagen ou Janis Joplin. Quant à Jérémy, il joue sur une guitare 8 cordes au son bien particulier qui nous emmène vers des contrées hard-prog où se côtoieraient Led Zep et Marillion, mais aussi les Red Hot ou encore le Queen des seventies.

Le premier morceau s'ouvre sur un riff ravageur et des paroles caustiques. La voix fait les montagnes russes sur le refrain et la guitare est tranchante et puissante à souhait. Le contraste est saisissant entre les couplets tantôt bercés par des percussions tribales tantôt nimbés de vocalises éthérées, et le refrain rentre-dedans qui ne laisse aucun répit.

 

Des textes poétiques entre réalisme et fantastique

L'ambiance qui se dégage des chansons est déliceusement étrange, entre rêve et réalité : on oscille entre peinture des travers du quotidien et onirisme surréaliste. Le dernier morceau "La sphère" glisse un message subliminal sur la situation climatique actuelle et l'état précaire de notre planète "sphère". Le récit bascule alors et ouvre des portes vers un univers fantasmagorique, où l'Alice de Lewis Carroll serait sous acide.

Mais l'humour est aussi présent, notamment dans "La femme parfaite" qui fait référence à un livre best-seller bien connu. L'entraînant blues jazzy qui l'accompagne nous sort momentanément de la grisaille.

 

Des chansons qui se dégustent en live

Pour apprécier encore plus l'énergie des morceaux, le mieux est d'aller voir ZoéBacTaBass sur scène. L'utilisation des "machines", que ce soit pour la rythmique ou les effets sur la voix, est parfaitement maîtrisée. Mimo montre une énergie plus que communicative et Jérémy a l'occason de mettre en valeur tous ses talents de guitar-hero. 

Le duo se produit le 21 décembre à Lorient, les 17 et 30 janvier à Lyon, le 23 février au festival "St Marcel se chauffe au rock", le 15 mars à Rennes, et le 16 mars à Brest. Retrouvez toutes ses dates sur sa page Facebook ou son site web.

La pochette du EP

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