Nicolas Jules, un nouvel album qui brouille les pistes
Le titre du disque, « La nuit était douce comme la queue rousse du diable au sortir du bain », vraisemblablement l’un des plus longs de l’histoire de la chanson française, donne le ton. Nicolas Jules n’a que faire des conventions et s’affranchit de toutes notions de styles et de modes pour faire son métier comme il l’entend, sans maison de disque pour l’encadrer.
C'est quoi ce disque?
Ce nouvel album a quelque chose de déroutant. Drôle et léger par moment, il est aussi sombre et dense. La guitare brute est toujours en bonne place et la tonalité générale, assez rock, semble se renforcer au fil du disque. Les arrangements assez (trop ?) conventionnels des premières chansons laissent peu à peu la place à des ambiances plus épurées, plus expérimentales. Et c’est dans ce registre nouveau que le disque parait le plus abouti. Avec une des chansons qui compare avec audace la nuit à un disque vinyle, un inquiétant « Walterzooï », une très jolie « Petite pluie » et même d’une chanson en anglais « Only the dance » aux légers accents de punk rock new yorkais.
Voir l'interview de Nicolas Jules et quelques extraits acoustiques (S. Hadelin / M. Fillon / G. Jean )
Mais il est aussi très difficile de parler des chansons de Nicolas Jules à cause de ses concerts. C’est sur scène que ses textes soignés prennent toute leur dimension, au rythme d’une facétieuse auto dérision et d’une façon toujours très décalée de jouer ses propres morceaux.
Sous ses airs de pierrot lunaire malicieux, il multiplie les spectacle parfois en solo, dès qu’une occasion se présente. Il faudra donc suivre avec attention sa nouvelle pérégrination qui va le conduire un peu partout en France après la première date de sa tournée le 19 février à l’Européen à Paris.
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