Michel Corringe : les Stéphanois et les Bretons n'ont pas oublié ce chanteur inspiré par Kerouac
C’est un nom et surtout une époque que les moins de soixante ans n’ont pas eu la chance de connaître. Une époque synonyme d’émancipation, de rêves de liberté, d’aventures et de voyages. Une époque que Michel Corringe incarne à lui seul. Auteur, compositeur et interprète, libre comme l’air, il chante et revendique une existence de bourlingueur, se déclare admirateur de Jack Kerouac et se place dans la lignée du mouvement Beatnik. Sa chanson "La Route" se vend à 300 000 exemplaires, ses paroles sont reprises en cœur par toute une génération.
Il compte Dan Ar Braz parmi ses musiciens, Etienne Roda-Gil lui écrit des paroles, mais Michel Corringe préfère poursuivre sa route sans se préoccuper de la renommée. De 1968 à 1982, il enregistre sept albums, reçoit trois disques d’or, puis plus rien, il se retire, gère un théâtre à Paris, un restaurant en Bretagne, et ouvre un autre théâtre à Lyon "Les clochards célestes", un nom lui aussi emprunté à la bibliothèque de Kerouac, un nom prémonitoire pour celui qui va s’en aller sur la pointe des pieds, marginalisé et oublié. Depuis quelques mois, d'irréductibles fans bretons et stéphanois lui offrent une deuxième vie, et, à eux, une seconde jeunesse.
Reportage France 3 Loire : A. Laurent / S. Loeb / Q. Maury
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