Il y a 30 ans disparaissait Daniel Balavoine, chanteur et citoyen engagé
1986. Cette année-là, Daniel Balavoine suit la caravane du Paris-Dakar mais n’y participe pas comme en 83 et 85. Non, lui vient pour amener l’eau dans le désert. Ou plutôt des pompes à eau dans les villages traversés par le rallye. C’était son grand projet, venir en aide aux populations du Sahel. Ce Sahel qu’il avait appris à aimer et où il va disparaître quelques jours après avoir commencé à installer les premières pompes.
Débuts difficiles
Balavoine a 33 ans et il est à l’apogée de sa carrière grâce au succès de son huitième album "Sauver l'amour", avec son tube "L'Aziza", symbole de l’antiracisme, ou encore "Mon fils, ma bataille". Des chansons engagées d'un indigné avant l'heure qui au départ voulait faire de la politique.
Mais le jeune Balavoine a une autre passion : la musique. D’un groupe à l’autre il se retrouve vendeur de disques à Paris, puis choriste, notamment pour Catherine Ferry qu'il accompagne lors du concours de l'Eurovision en 1976. Son premier disque ne se vend pas, le deuxième non plus, malgré leur qualité. Barclay veut le virer, mais le directeur artistique parvient à lui sauver la peau.
La consécration avec le 3e album
Le succès arrive en 1978 avec "Le chanteur", son troisième album qui lui offre la consécration. Plus d'un million de disques vendus. Balavoine qui décroche également le rôle de Johnny Rockfort dans "Starmania" ("Quand on arrive en ville", "SOS d'un Terrien en détresse") devient une star et enchaînent les tournées.
Mais derrière Balavoine le chanteur se cache aussi Balavoine l’homme libre. Libre de ses paroles, de ses opinions, comme ce jour de 1980 où il n’hésite pas à interrompre en direct le journal d’Antenne 2 pour interpeller le futur Président de la République François Mitterrand et évoquer le malaise de la jeunesse. Un épisode qui allait profondément changer l’image de Balavoine auprès des Français et plus particulièrement des jeunes dont il deviendra l’une des « voix ».
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