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Georges Brassens : le tribunal de Paris interdit une vente aux enchères d'objets ayant appartenu à l'artiste

La vente de plus de 400 objets était prévue samedi 22 octobre à Paris, sur fond de bataille entre héritiers et descendante d'un proche.

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chanteur français Georges Brassens pose chez lui, deux jours avant un concert sur la scène de Bobino, le 9 octobre 1972 à Paris. (AFP)

Ses souvenirs, ses manuscrits ne seront pas vendus. Le tribunal de Paris a décidé de suspendre la mise en vente de plus de 400 objets ayant appartenu à Georges Brassens

Des ensembles de pipes, la pendulette de voyage que l'artiste avait l'habitude de placer sur son bureau, des cartes postales, des lettres personnelles, des carnets de chansons ou encore sa dernière guitare... Des centaines de biens, estimés à un million d'euros, qui avaient été jusqu'ici conservés par Françoise Onténiente, fille du secrétaire et ami de Georges Brassens, Pierre Onténiente. Elle avait décidé de s'en séparer car tous ces objets se trouvaient dans une maison que le chanteur avait offerte à son père. 

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A qui appartiennent ces objets ?

Ce dernier, décédé en 2013, avait en effet hérité d'une maison de la part du poète, ainsi que de l'usufruit d'une seconde maison dans Paris. Mais le neveu et la petite-nièce héritiers directs de l'artiste estiment, eux, qu'ils ne lui appartiennent pas. D'où cette assignation en référé et l'interdiction de cette vente aux enchères prévue samedi 22 octobre à Paris. 

Une "décision raisonnable", réagit maître Maïa Kantor, qui défend Serge Cazzani, le neveu de l'artiste, car elle permet d'éviter une dilapidation et une dispersion de cet ensemble unique d'une valeur historique. La famille souhaite que ces biens puissent regagner des institutions publiques comme la Bibliothèque nationale de France ou la ville de Sète, ville natale de Brassens, détaille l'avocate. Son client va prochainement entamer une demande de restitution de l'ensemble des lots placés sous séquestre, le temps que le litige soit tranché sur le fond et de savoir à qui ces objets appartiennent ....

La société Gros et Delettrez, qui devait s'occuper de la vente aux enchères samedi à l'hôtel Drouot à Paris, a par ailleurs été condamnée à verser à Serge Cazzani la somme de 5.000 euros, au titre des frais de procédure engagés par l'autre partie.

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