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Condamné pour appels malveillants, le fils de Sheila fait "le deuil de sa mère"

Le fils de la chanteuse Sheila, Ludovic Bayle-Chancel, 37 ans, a été condamné mardi pour des appels malveillants à sa mère et au mari de celle-ci, mais le tribunal a ajourné le prononcé de sa peine afin de le mettre à l'épreuve durant un an.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Sheila et son fils Ludovic, en 1998
 (JL MACAULT/MAXPPP)

"Je suis très triste d'en être arrivé là pour si peu. C'est une histoire un petit peu difficile", a déclaré à la presse M. Bayle-Chancel à l'issue de l'audience. "Je dois faire le deuil de ma mère", a-t-il ajouté. Concernant les "menaces de mort", le trentenaire a été condamné pour celles à l'encontre du mari de Sheila , mais pas celles envers sa mère. 

Ludovic Bayle-Chancel, qui a l'interdiction d'entrer en contact avec son beau-père, est "sous le régime de la mise à l'épreuve", a précisé le tribunal, qui a fixé une nouvelle audience au 1er octobre 2013 afin de statuer sur une éventuelle peine si les faits venaient à être réitérés. 

Sheila avait déposé plainte le 16 août et le 10 septembre contre son fils à qui elle reprochait de lui avoir adressé une série de SMS hostiles, au moment où la chanteuse s'apprêtait à remonter sur la scène de l'Olympia pour fêter ses cinquante ans de carrière. 

Des appels au secours ?

M. Bayle-Chancel avait été mis en garde à vue à deux reprises, en août et le 18 septembre, puis placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès devant le tribunal correctionnel de Versailles. Il avait reconnu les faits au cours de sa garde à vue, selon la gendarmerie. Devant le tribunal, le fils unique de la star des yé-yé, vêtu d'un pull beige, les cheveux retenus en arrière, a expliqué avoir appelé sa mère en août "pour lui annoncer qu'elle allait être grand-mère pour la deuxième fois". "Je me suis retrouvé face à un mur, elle m'a dit que ça ne l'intéressait pas et que je la harcelais", a poursuivi le jeune homme, actuellement allocataire du RSA. 

"C'était des appels au secours", a-t-il estimé, niant le caractère "malveillant" de ses appels. "Je ne peux pas voir ma mère car son mari lui interdit de me voir", a-t-il aussi affirmé. Son avocat, Me Roland Perez, a plaidé la relaxe, qualifiant cette histoire de "tragique". "Est-ce un appel malveillant que de demander de l'amour à sa mère ?", s'est-il interrogé, considérant que les messages avaient pour but de susciter "une réaction, un sursaut d'amour". 

Le procureur Hervé Garrigue avait requis une peine de sursis avec mise à l'épreuve de quelques mois, estimant qu'il s'agissait d'un "dérapage dans une histoire familiale".

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