Catherine Ringer en majesté aux Francofolies de La Rochelle
"Nous allons vous faire une petite salade de Mitsouko et de chansons +ring'n'roll+ (le nom de son album, ndlr)", a d'emblée averti la chanteuse, rayonnante dans une robe d'inspiration tahitienne siglée Jean-Paul Gaultier.
Jadis avare quand il s'agissait de jouer les vieux tubes de son groupe, Catherine Ringer s'est en effet réconciliée avec son passé et a offert aux Francos un concert en forme de best-of. Une vague de bonheur général a secoué le public, lorsqu'elle s'est avancé sur la scène et a lancé l'air interrogateur : "Mais, c'est pas vrai ? Andy!". Ont suivi "les histoires d'A...", "Les Amants", "Le petit train"... La chanteuse de 54 ans a aussi accordé une large place à son magnifique album solo, hymne à la vie et à l'amour écrit dans l'ombre bienveillante de son compagnon Fred Chichin, disparu en 2007.
Celle qui a été sacrée artiste-interprète féminine de l'année aux Victoires de la Musique en mars, s'est faite rugissante sur "Punk 103", enjôleuse sur "Prends-moi", tendre sur "Pardon", jouant de sa voix puissante et colorée et s'accompagnant parfois à la guitare sèche.
Avec Raoul à la guitare
Mais plus que par les tubes, c'est par sa joie retrouvée d'être sur scène que Catherine Ringer a conquis le public, sautillant comme une gamine, esquissant des pas de charleston ou de danse indienne. Une joie que semblait partager à la guitare son fils Raoul, dont la silhouette dégingandée rappelle irrésistiblement celle de son père. Coiffé d'un chapeau melon, il s'est offert un long solo sur "C'est comme ça", joué en rappel, un fait rare dans un festival mais réclamé à corps et à cris par le public des Francos.
Coté révélations, Christine & The Queens, une jeune artiste du Chantier des Francos a marqué le public pour sa première performance dans le cadre du festival. Déjà lauréate du prix découverte du Printemps de Bourges, cette artiste gracile a conçu un spectacle mêlant chant, danse, vidéo et musiques électroniques. Seule en scène, chantant sur une bande-son enregistrée, elle explique incarner "cinq personnes" différentes. La jeune fille blonde entraîne le spectateur dans un univers singulier à mi-chemin entre Michael Jackson, Kraftwerk et David Lynch, porté par une voix puissante, des textes intrigants et une électro-pop accrocheuse.
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