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Mort de Marie Trintignant : des extraits de l'audition de Bertrand Cantat diffusés pour la première fois à la télévision

Ce sont des images jamais diffusées sur une chaîne de télé française. M6 dévoilera dimanche 24 novembre la vidéo des auditions de Bertrand Cantat devant la justice lituanienne en août 2003. Quelques jours avant, sa compagne Marie Trintignant avait succombé aux coups qu'il lui avait portés. franceinfo a pu visionner ce documentaire en avant-première.

Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Bertrand Cantat à Vilnius (Lituanie) le 25 février 2004, lors d'une audience devant le tribunal (PETRAS MALUKAS / AFP)

En 2004, Bertrand Cantat a été reconnu coupable de la mort de Marie Trintignant, condamné à huit ans de prison. Quinze ans après, des images de ses premières auditions par les enquêteurs seront diffusées ce dimanche à la télévision. Une dizaine de minutes, sur les quelque six heures d'audition du leader de Noir Désir, à Vilnius au lendemain de la mort de Marie Trintignant.

Il y apparaît abattu certes, mais combatif : c'est Marie, affirme-t-il, qui a commencé à être violente, il dit même "hystérique". Lui voulait seulement parler, avoir une explication sur la relation qu'elle continuait d'entretenir avec son ex, Samuel Benchétrit. Mais la comédienne refusait, s'est mise en colère et ça a dégénéré... Cantat, interrogé sur les coups portés à Marie Trintignant, reconnaît en sanglotant qu'il a frappé à plusieurs reprises. Lourdement.

Je lui ai mis des claques. Pas des petites baffes, je ne veux pas mentir. Des grandes baffes, et j'avais des bagues aux doigts. Quatre, cinq ou six fois... Fort, fort...

Bertrand Cantat

devant la justice lituanienne

Un extrait de l'audition de Bertrand Cantat (août 2003)

Pas plus de six gifles, affirme donc Bertrand Cantat devant la juge d'instruction. Sauf que les rapports d'autopsie, que l'on découvre également dans le documentaire, montrent une vingtaine de plaies et d'hématomes sur Marie Trintignant : il y a des traces sur tout le corps.
Malgré cela, Cantat plaide la dispute qui a mal tourné, l'accident. Il réfute le terme de "crime". Comment l'aurait-il pu ? Il l'aimait tellement, "on s'aimait trop", explique-t-il en pleurs.

Le producteur du documentaire, Jacques Aragones, explique que les témoignages recueillis par la journaliste Delphine Lopez évoquent un "climat tendu" entre Bertrand Cantat et Marie Trintignant plusieurs heures avant le drame :

Libéré en 2007 pour bonne conduite, Bertrand Cantat a depuis repris le chemin des studios d'enregistrement et des concerts. Sans jamais réussir à faire oublier la nuit tragique du 27 juillet 2003.

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