Beauregard 2014 : les moments forts de la première journée
Avant l’arrivée du public, le co-directeur du festival, Paul Langeois, nous prévient : "Bon, il faudra mettre des bottes demain, mais aujourd’hui ça devrait aller." Malgré un ciel capricieux, qui n’a pas attendu la journée de samedi pour pleurer quelques gouttes, la sixième édition de Beauregard a démarré en grandes pompes. Le public, composé de familles, d’amis ou de tout jeunes bacheliers, paraît séduit par des performances à la hauteur des attentes.
London Grammar, Shaka Ponk , Kavinsky et Disclosure c'était énorme ce soir #Beauregard2014
— whispers (@etiolee) 5 Juillet 2014
"Il paraît qu'il y a un match"Tout comme la météo, le calendrier sportif ne semble pas décourager les festivaliers. Même si certains spectateurs ont tenu à afficher en bleu-blanc-rouge leur soutien aux Bleus pour le match contre l’Allemagne, en quarts de finale de la coupe du monde de football, l’ambiance du festival n’est en rien altérée par l’aventure brésilienne de l’équipe de France. "Il paraît qu’il y a un match ce soir, mais on s’en fout non ?", résume sur scène Nina, la chanteuse des Cats on trees. Plus tard, c’est Dot Major, qui joue du clavier et des percussions avec London Grammar, qui chassera le sujet, dans un Français approximatif : "Je suis triste par la défaite de la France, mais laisse tomber, parce qu’on joue de la musique ensemble aujourd’hui." London Grammar a signé l'un des moments les plus forts de cette première journée. Déjà, avant leur passage sur scène à 20 heures, de nombreux festivaliers s'avouaient impatients de voir le groupe sur scène : "Je viens surtout pour London Grammar", dit une jeune fille venue pour les trois jours avec ses amies.
Quant à Paul-Antoine, la trentaine, il s'interroge sur le choix de la scène : "Le groupe aurait dû jouer sur la scène principale, pas sur la deuxième, plus petite". La "petite" scène n'a semble-t-il pas eu raison du talent des trois amis de London Grammar, qui ont rassemblé une foule immense devant eux. Portée par ses deux musiciens, la voix impérieuse d'Hannah Reid a trouvé son écho dans le public, qui chantait avec le groupe.
Blondie fête ses 500 ans
Le concert de Blondie, lui aussi, a marqué la journée. Le groupe a littéralement conquis tout le public, celui qui a dansé sur ses tubes à l’époque de ses grands jours, comme le plus jeune. "C’était exceptionnel, s’extasie Suzanne, 21 ans. C’était la tête d’affiche qui nous intéressait en venant ici, et elle était simplement mortelle." Plus loin, Loïc, 46 ans, partage le même enthousiasme : "C’est Blondie, c’est mes années."
N’hésitant pas à se déhancher, le ventre découvert par une chemise ouverte par le bas, Deborah Harry n’a manqué de reprendre aucun des titres qui ont fait son succès. La voix plus timide que dans les années 1980, "Debbie" a délibérément placé le concert sous le signe du revival en inaugurant avec "One way or another". Puis les éternels "Call me", "Maria" ou "Heart of glass" ont continué de faire danser le public pendant une heure. Et Debbie Harry de souligner, non sans humour, que son groupe a traversé les générations : "Nous nous sentons chanceux ce soir. C’est notre anniversaire… Blondie existe depuis 500 ans." Le groupe a tout de même joué quelques chansons de son dernier album, "Ghosts of Download", sorti en mai dernier, comme le titre électro-rock "A rose by any name", en duo avec Beth Ditto (The Gossip).
De quoi préparer le public au programme de la fin de soirée. Après un concert survolté des Français de Shaka Ponk, dont le chanteur a fini par se jeter sur la foule des spectateurs, les festivaliers étaient encore très nombreux pour écouter l’électro de Kavinsky et du duo british de Disclosure.
04:35 Beauregard c'était juste un truc de dingue ! J'ai les oreilles qui sifflent encore. #Beauregard2014 #OffLine
— Alaska (@LJMMF) 5 Juillet 2014
Retrouvez le programme complet du festival sur le site officiel de Beauregard. Pour suivre en direct la deuxième journée du festival Beauregard, rendez-vous sur notre page Twitter.
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