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Avec Cinematik slam, Lhomé slame pour ceux qui ne l'entendent pas

"Cinematik slam" le spectacle de Julien Laba, alias Lhomé, sera présenté le jeudi 22 septembre 2011 à Châtellerault, à l'issue d'un atelier en résidence artistique mené avec le pianiste Gérald Vilain et l'interprète en langue des signes Linda Dupuis.
Article rédigé par franceinfo - Anthony Laurent
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Lhomé dans Cinematik slam
 (Lhomé)

Lhomé se définit comme le fruit d'une conjugaison de cultures, un sang-mêlé, un métisse arabo-africain débarqué sur le sol français au cours de son enfance, après la séparation de son père libanais et de sa mère togolaise. Une triple culture dans laquelle il puise son inspiration, irriguée par la guerre civile au Liban, la dictature au Togo et la vie des quartiers en France, mais aussi l'exil, le divorce et l'absence qui ont exacerbé sa sensibilité.
Après un début de carrière et plusieurs tournées à l'étranger en groupe avec le "Slave Farm" qu'il a fondé à Poitiers en 2003, il décide à partir de 2009 d'entamer une carrière solo, tout en restant présent au sein de son groupe transformé en collectif artistique et rebaptisé le "SF Crew". Parallèlement à ces productions artistiques, Lhomé développe, à partir de 2002, des ateliers d'écriture en direction de publics scolaires mais aussi de formateurs et d'intervenants pédagogiques avec son association "ça sème hip-hop". Lhomé s'apprête à produire fin septembre son premier album solo intitulé "Poèmes aux fenêtres des tours".

Il n'est pas le premier artiste à s'intéresser au ressenti musical des personnes sourdes et malentendantes. En 2009, à l'occasion de la fête de la musique à Paris, la chorale "Gay Podium" avait déjà tenté cette expérience du "chant-signés". 

Dans les années 70, les frères Baschet s'étaient penchés, presque involontairement, sur la création d'instruments capables de faire ressentir des sons et des vibrations à un public handicapé. Partis de sculptures sonores, Bernard et François Baschet ont participé de 1975 à 1978 à un programme intitulé  "Learning though the arts"  organisé par le Musée Guggenheim de New-York en direction de public scolaire en difficultés . C'est à partir de cette expérience, qu'ils vont mettre au point un instrumentarium qui va permettre aux personnes sourdes et malentendantes d'accéder aux sensations procurées par les vibrations et les sonorités de ces outils musicaux. Répondant à l'origine à une intention autant musicale qu'esthétique, cet instrumentarium est aujourd'hui autant utilisé par les centres d'éducation spécialisé pour personnes déficientes auditives que par des musiciens soucieux de faire ressentir pleinement les vibrations musicales.

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