Mort de Victor Lanoux : "Un immense acteur, un homme droit, très agréable" pour Bernie Bonvoisin
Le réalisateur Bernie Bonvoisin a dirigé Victor Lanoux, décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, dans deux films. Il garde le souvenir d'un homme qui "aimait déconner" et "en même temps super sérieux".
Victor Lanoux est mort à l'âge de 80 ans dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 mai. L'acteur à la moustache était célèbre notamment pour son interprétation de Louis La Brocante, dans la série télévisée diffusée sur France 3. Le réalisateur, Bernie Bonvoisin, a dirigé Victor Lanoux dans deux films : Les Démons de Jésus sorti en 1997 et Les Grandes Bouches en 1999.
Il a déclaré sur franceinfo garder de Victor Lanoux, "le souvenir d'un homme droit, très agréable sur un plateau". "C'est un immense acteur" qui "ne peut pas être contenu uniquement à une série télévisée, comme Louis La Brocante aussi respectable soit-elle" a-t-il affirmé.
franceinfo : Quel souvenir gardez-vous de Victor Lanoux ?
Bernie Bonvoisin : Je garde le souvenir d'un homme droit, très agréable sur un plateau et en dehors. J'ai fait deux films avec lui et tout s'est bien passé. C'est une nature fabuleuse, c'est un immense acteur, avec des films comme Un éléphant ça trompe, Une femme à sa fenêtre. C'est un acteur de cinéma. C'est un auteur aussi, un écrivain, un dramaturge. Il ne peut pas être contenu uniquement à une série télévisée, comme Louis La Brocante aussi respectable soit-elle.
Était-il reconnu à sa juste valeur selon vous ?
Victor fait partie d'une génération d'acteurs, d'un calibre qu'on trouve de moins en moins aujourd'hui. C'est quelqu'un qui était très ancré dans la vie, avec des registres de jeu mêlés à la vie, à ce que sont les gens et à ce qu'il y a autour. Je pense qu'il y a un désamour à partir d'un certain âge pour les actrices et les acteurs alors que je trouve qu'on a des personnalités qui sont vraiment très fortes et qui ont vraiment un talent énorme. Victor en faisait partie.
Comment était Victor Lanoux sur un tournage ?
Il aimait déconner, il aimait rire et en même temps il était super sérieux. Sur le film Les Démons de Jésus, j'ai trouvé qu'il avait une grande inventivité, une capacité à toujours avoir des fins de phrase, à rebondir sur autre chose, et toujours dans le cadre de ce qui était écrit. Il était dans l'échange, y avait beaucoup de communication. C'était très agréable de travailler avec lui, pour moi en tant que metteur en scène, mais aussi pour ses partenaires.
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