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Mort de François Dupeyron, réalisateur de "La chambre des officiers"

Sa famille l'a annoncé ce jeudi, le cinéaste français François Dupeyron est mort à l'âge de 65 ans, des suites d'une longue maladie. Un homme discret, loin des grosses productions, qui laisse derrière lui quelques films sensibles et marquants.
Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (François Dupeyron évoluait à la marge du cinéma français, loin des grosses productions formatées © MaxPPP)

François Dupeyron était un cinéaste à la marge, passionné par les délaissés, les personnages brisés. Un homme aux opinions tranchées aussi. Dans les années 1970, il avait participé au collectif d'extrême-gauche "Ciné-Lutte". Il évoluait à la marge du cinéma français, loin des grosses productions formatées.

Des films sensibles et singuliers

Il laisse derrière lui une poignée de films, une dizaine de longs-métrages. Le plus connu, La Chambre des officiers , sorti en 2001 avec Éric Caravaca, Denis Podalydès, et bien sûr André Dussolier, inoubiable dans le rôle du chirurgien. Un film qui raconte l'histoire des gueules cassées de la Première Guerre mondiale, ces Poilus défigurés par les obus.

On peut citer également l'adaption en 2003 du livre d'Éric-Emmanuel Schmitt Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran , qui a valu un César du meilleur acteur à Omar Sharif. En 2008, il s'intéresse au quotidien des habitants d'une banlieue parisienne dans Aide-toi et le ciel t'aidera . Beaucoup se souviennent également de son premier film en 1988, Drôle d'endroit pour une rencontre  avec un duo au sommet, Gérard Depardieu et Catherine Deneuve, dans un improbable face à face sur une aire d'autoroute.

"Le cinéma français perd un grand artiste"
— Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma

De la délicatesse et parfois un peu d'absurde, c'était ça aussi François Dupeyron. Frédérique Bredin, présidente du CNC, le Centre national du cinéma, a salué la mémoire du cinéaste, parlant de ses films comme "sensibles, originaux et ambitieux".  "Le cinéma français perd un grand artiste" a-t-elle ajouté.

   

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