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Une Fashion Week responsable : Stella McCartney refuse de "tuer des animaux pour la mode"

La styliste anglaise Stella McCartney, dont la collection printemps-été 2019 était présentée lors de la Fashion Week parisienne a décidé de s'engager pour une mode plus éthique, bien que ce ne soit pas "particulièrement rentable".

Article rédigé par franceinfo, Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Stella McCartney après le défilé de sa collection printemps-été 2019 à Paris, le 1er octobre 2018. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Stella McCartney s'engage pour préserver l'environnement. A l'occasion de la Fashion Week, qui s'achève mardi 2 octobre à Paris, la styliste anglaise s'est confiée à franceinfo sur sa façon de construire une mode responsable. Sa ligne rouge ? "J'ai refusé de tuer des animaux pour la mode que je fais", répond-elle.

franceinfo : À part l'absence de fourrure et de cuir, quels sont les détails qui rendent votre mode plus écologique ?

Stella McCartney : J'ai refusé de tuer des animaux pour la mode que je fais, ce qui permet d'utiliser moins d'eau pour la transformation et d'abattre moins d'arbres. Même pour les chaussures sans cuir, il faut toujours se demander : mais d'où vient la colle ? Il faut toujours voir les choses dans leur globalité.

Après les industriels de l'alimentation, la mode s'empare du thème de l'environnement. Malgré tout, n'est-ce pas difficile d'avoir confiance dans une industrie aussi polluante, qui se classe juste derrière le pétrole ?

J'ai vu un jour des gens qui avaient mis un pompon sur une chaussure d'enfant, je leur ai dit : "Pourquoi y mettre de la fourrure ?" Ils m'ont répondu : "Ce n'est pas vraiment de la fourrure" Or, je sais que c'était de la vraie fourrure ! Il y a beaucoup de malhonnêteté dans ce métier. Mais le client n'est pas stupide, à la fin, il finit par voir les choses qui sont faites vraiment avec honnêteté. Et c'est très difficile ce que je fais, je n'ai pas de subventions pour ça, aucune aide particulière, ce n'est pas un modèle économique particulièrement rentable. Ce qui compte, c'est la transparence : quand on fait autre chose que ce que l'on dit, ça finit toujours par se savoir.

Ce n'est pas votre genre, mais vous le dîtes ici, vous avez hérité de cette fibre environnementale de votre père, Paul McCartney [le chanteur des Beatles]. Chanteur, mais pas seulement...

Mon père est très impliqué dans un programme où l'on essaie, par exemple, de ne pas utiliser son véhicule une fois par semaine pour précisément sauver l'environnement. D'une manière générale, la question environnementale a toujours été très importante pour notre famille.

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