Une 1ère journée couture marquée par le retour de Versace
"J'ai beaucoup aimé le côté architectural, cela maintient le corps de façon flatteuse", a déclaré l'actrice allemande Diane Krüger. Des pièces en plaqué or viennent appuyer les lignes des vêtements ou épouser les formes du corps. Une allure sexy, entre décolletés dans le dos, robes fourreaux fendues et micro-robes pour 15 modèles Versace présentés sur un imposant escalier doré.
Christophe Josse a voulu une collection aux lignes graphiques, avec une touche de romantisme mais tout à fait 2012 et où "rien n'est tape-à-l'oeil". Définissant la couture comme "une quête d'absolu, d'excellence", il a présenté des robes apparemment simples, comme ces premiers modèles en crêpe de laine, aux lignes ajourées qui "ne supportent pas l'à-peu-près". Leurs formes sont architecturées mais souples. Et voici aussi des robes bustier, en drapés d'organza ou en mousseline plissée, dans une palette de noir et des couleurs pâles mais soutenues. Juste avant la délicate mariée -tradition respectée de la haute couture- une dernière robe sensuelle tourmentée en organza couleur perle, brodée d'un puzzle de croco.
La collection Alexis Mabille
Bouchra Jarrar prône un vestiaire sobre, élégant aux coupes justes. Cette fois, elle a introduit la maille et la fourrure, notamment du blaireau, en les superposant pour former de volumineux cols. Bouchra Jarrar a été formée notamment chez Christian Lacroix, le "filleul" en mode de M. Lesage. Elle a signalé sur son programme qu'elle dédiait au brodeur François Lesage, disparu en décembre 2011, un chemisier boutonné dans le dos, avec des boutons dorés, dont une manche était entièrement rebrodée de paillettes transparentes et de strass. Elle revendique une approche moderne de la couture, dans des vêtements très haut de gamme à l'élégance discrète, vendus autour de 2.000 euros en moyenne.
Toujours pas de nomination chez Dior mais une collection autour des "codes" identitaires de la maison
Retour dans les salons de l'avenue Montaigne où Dior a présenté une collection couture aérienne, en jeux de transparences soyeuses, sur des silhouettes à la taille marquée, typiques de la maison. Le Britannique Bill Gaytten avait essuyé de nombreuses critiques lors de son précédent, et premier, défilé en juillet. "Là, c'est plus moi", a-t-il expliqué en coulisses. Interrogé sur l'inspiration de cette collection, autour des "codes" identitaires de la maison, il dit y avoir pensé "sans arrêt, sept jours sur sept, du matin jusqu'au soir, en me réveillant parfois en sursaut à trois heures du matin". Il en profite pour rappeler qu'à cinquante ans passés, il n'est pas un débutant dans le métier, où il est resté longtemps dans l'ombre. "Je fais cela depuis très, très longtemps", insiste-t-il, rappelant qu'il travaille chez Dior depuis seize ans. Sur la nomination d'un successeur à John Galliano, comme sur l'hypothèse qu'il pourrait lui-même devenir le couturier en titre, Bill Gaytten a répété: "No comment". "On construit, la maison retrouve son confort, avance bien avec beaucoup de création et de nouveauté", a déclaré Sidney Toledano. Le PDG de la maison de couture (LVMH) n'a pas souhaité répondre aux questions sur la succession de John Galliano.
Coup de coeur pour Jantaminiau, un créateur né aux Pays-Bas qui défile en dehors du calendrier de la fédération mais qui, depuis 2007, présente deux collections par an pendant la semaine de la couture parisienne. On aime les silhouettes fragiles qui défilent pourtant dans des carapaces étincellantes... une autre vision de la mode.
Chez Iris Van Herpen défilent les créatures filiformes de la styliste néerlandaise. Entravées dans des mini-robes aux formes organiques étranges dessinées par des lamelles de plastique translucide, les modèles avancent sur des chaussures montées sur crampon.
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