Pour l'hiver 2012-13, l'homme opte pour des valeurs sûres
Selon les professionnels, exit la doudoune et vive le manteau
Déjà très présent cet hiver, bien qu'il n'ait pas fait très froid en Europe, le manteau confirme sa suprématie l'hiver prochain. "Dans les périodes d'anxiété, de doute, les manteaux donnent un sentiment de protection", résume auprès de l'AFP Jean-Jacques Picart, consultant dans l'univers du luxe, en marge d'un défilé. "On s'y sent câliné mais aussi à l'abri, dans une bulle, d'où le retour du cuir aussi", ajoute-t-il. Sur les podiums, les cuirs s'imposent, entre provocation et confort d'une seconde peau, notamment chez Saint-Laurent, Viktor & Rolf et déjà à Milan chez Jil Sander.
D'un point de vue économique, l'achat d'un manteau, en temps de disette, est "considéré comme un investissement", ajoute M. Picart. Le consommateur se dit: "Je n'achète que cette très belle pièce, forte, et je porterai en dessous ce que j'ai déjà". Et là, les grandes marques, avec la qualité de leurs coupes et de leurs matières, ont un avantage sur la grande distribution. "Si le manteau est mou, il ne fait plus écran, il ne protège pas", souligne le consultant.
La cravate se noue à nouveau
"Cela fait déjà plusieurs années que les hommes mûrs, les hommes d'affaires, les ont enlevées pour faire jeune", souligne aussi Jean-Jacques Picart. "C'est normal que les jeunes les récupèrent !", ajoute-t-il en marge du défilé Kenzo, qui a intégré à son look "urbain, cool, toujours en mouvement" de nombreuses... cravates. Le problème du "sans cravate", à ses yeux, c'est que la plupart des cols de chemise n'y sont pas adaptés. Il faut choisir une chemise qui peut se boutonner très haut, pour un aspect harmonieux, or elles ne sont pas légion. Et passé un certain âge, "le cou est un peu décharné, ça fait un peu cou de poulet ou de dindon", relève-t-il, estimant qu'il est alors souhaitable, sur le plan esthétique, d'y revenir.
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