Parcourez l'histoire de la mode en six expos singulières dans le grand Rouen
Ce programme, lancé en 2012 au musée des Beaux-Arts de Rouen, révèle la richesse et la variété des collections publiques mais dévoile aussi l’envers du décor et le mystère des réserves. Ces six expositions présentent les spécificités vestimentaires de périodes emblématiques de l’histoire : de l’Antiquité à l’époque contemporaine au travers de tissus, costumes, robes et bijoux dont certains objets n’ont jamais été présentés.
"Élégantes et dandys romantiques" au Musée des Beaux-Arts
Manches gigot ou en béret, coiffures à la girafe, éventails à la cathédrale… Aujourd'hui, la mode des années 1820-1840 semble exotique, tant par ses dénominations que par ses formes extravagantes. Via une riche iconographie, faite de portraits, de miniatures ou de gravures de mode, cette exposition dévoile des objets inédits : costumes, sacs, éventails, bijoux et accessoires. Sous les auspices de figures comme Balzac ou Barbey d’Aurevilly, le visiteur y croisera les "fashionables" (ancêtres de nos fashion victims) de la Restauration et de la Monarchie de Juillet, prêts à s’arracher les derniers tissus à la mode vendus dans les magasins de nouveautés, les premières confections (annonçant déjà le prêt-à-porter) ou les créations des meilleures couturières parisiennes.Musée des Beaux-Art. (Esplanade Marcel Duchamp. 76000 Rouen). Tous les jours de 10h à 18h. Fermé les mardis, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
"Vous avez dit bijoux ?" au musée de la Céramique
Parures d’Océanie, colliers et châtelaines du 18e siècle, fibules mérovingiennes, amulettes de Nouvelle-Guinée, trésors gallo-romains, bijoux traditionnels normands… Les collections des musées de la Réunion des musées Métropolitains sont riches d’une diversité de pièces interrogeant sur la place du bijou et de la parure dans les sociétés humaines (valeurs symboliques, sociales, sentimentales, de genre ou politiques attachées à ces ornements). Si certaines oeuvres sont régulièrement présentées dans les collections permanentes, d’autres sont présentées ici pour la première fois.Musée de la Céramique. (1, rue Faucon ou 94, rue Jeanne d'Arc). Tous les jours de 14h à 18h. Fermé les mardis, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
"Paco Rabanne, métallurgiste de la mode" au Musée Le Secq des Tournelles
Ayant recours à des matériaux jusque-là inusités (pastilles de Rhodoïd, plaques de métal…), les créations de Paco Rabanne ont révolutionné la mode dans les années 1960. Dès sa première collection présentée en 1966, il montre douze robes importables en matériaux contemporains, défilant au son de l'oeuvre "Le Marteau sans maître" de Pierre Boulez. Ce musée de la ferronnerie revient sur cette aventure subversive et originale, en étudiant ses créations réalisées en métal. S’appuyant sur des documents d’archives, des vidéos, des magazines et sur des pièces originales, l'exposition met en exergue le travail novateur du couturier qui a su renouveler le vocabulaire de la mode de manière radicale.Musée Le Secq des Tournelles (Rue Jacques-Villon). Tous les jours de 14h à 18h. Fermé les mardis, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
"Drap de laine, de l’utile au sublime" à la Fabrique des Savoirs
La cité d’Elbeuf est connue pour sa production de drap de laine depuis le Moyen-Âge. Très vite, la renommée du drap d’Elbeuf s’impose au-delà des frontières normandes et le secteur de l’habillement devient un des débouchés privilégiés de cette industrie. Au début du 20e siècle, les tailleurs locaux mais aussi les couturiers parisiens s’emparent de ce produit luxueux. Les entreprises Blin et Blin ou Prudhomme (deux des plus importantes manufactures d’Elbeuf) comptent parmi leur clientèle Lanvin, Hermès, Dior, ou Courrèges qui mettent à l’honneur le drap d’Elbeuf pour leurs lignes de prêt-à-porter et pour leurs créations de haute couture... Documents d’archives et échantillons textiles sont mis ici en regard de modèles signés des plus grands créateurs de l’époque.La Fabrique des Savoirs (7, cours Gambetta. 76 500 Elbeuf). Tous les jours de 14h à 18h. Fermé les lundis, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
"Belles d'Égypte" au Musée des Antiquités
Le Musée des Antiquités présente sa collection de textiles coptes rarement exposée pour des raisons de conservation. Les tissus sont un des aspects les plus connus de l’art copte car c’est l’Égypte qui a conservé le plus grand nombre de textiles antiques grâce aux conditions exceptionnelles de conservation. Au 3e siècle, lors des rites funéraires, les défunts étaient inhumés avec leurs vêtements, un grand drap funéraire et un ou deux coussins. Les sites les plus riches, et d’où proviennent les collections du musée, sont Akhmim (Panopolis) en Haute-Égypte et Antinoé en Moyenne-Égypte. L’exposition fait le point sur les techniques mises en oeuvre et l’origine de ces collections. Elle s’achève sur les avancées scientifiques et reconstitutions modernes en présentant des costumes d’Antinoé réalisés par l’Opéra de Lyon pour l’exposition du musée des Tissus et des Arts décoratifs, "Antinoé à la vie, à la mode. Visions d’élégance dans les solitudes" à Lyon en 2013.Musée des Antiquités (198, rue Beauvoisine ou rue Louis Ricard. 76 000 Rouen). Du mardi au samedi de 10h à 12h15 et de 13h30 à 17h30, le dimanche de 14h à 18h. Fermé les lundis, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
"Du coton et des fleurs : textiles imprimés de Normandie" au Musée de la Corderie Vallois
Au 19e siècle, la Normandie se place parmi les plus grandes régions productrices de cotonnades imprimées au même titre que Mulhouse, Nantes et Jouy-en-Josas. Cette industrie se développe dans les vallées environnantes de Rouen dès 1759 et y perdure jusqu’au début du 21e siècle. Destinées à l’ameublement ainsi qu’à l’habillement, les cotonnades imprimées envahissent la mode vestimentaire féminine et masculine au gré des évolutions stylistiques. Cette exposition retrace l’histoire de l’indiennage en Normandie. L’inscription de cette industrie locale dans le commerce triangulaire et la traite négrière est pour la première fois abordée. L’exposition aborde les évolutions techniques de l’indiennage et les évolutions stylistiques des motifs jusqu’aux créations d’aujourd’hui.Musée de la Corderie Vallois. (185, route de Dieppe. 76 960 Notre-Dame-de- Bondeville). Tous les jours de 13h30 à 18h. Fermé les lundis, les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
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