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Milan : les fondamentaux des défilés masculins de l'hiver 2014 en 10 images

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Avant le RDV parisien du 15 au 19 janvier 2014, la mode masculine s'est retrouvée à Milan pour présenter ses collections automne-hiver 2014-2015. Classicisme des couleurs, perfection des coupes et matières nobles : retour aux fondamentaux pour beaucoup de créateurs italiens même si certains ont osé une allure plus désinvolte avec des inspirations chevaliers, cow-boys et explorateurs urbains.


Dolce & Gabbana : armures médiévales, portraits de ces rois-chevaliers d'origine normande ayant régné sur la Sicile aux XIIe et XIIIe siècles. Le duo Domenico Dolce et Stefano Gabbana avait choisi de faire un saut dix siècles en arrière, le temps d'une collection à la fois riche et austère. Couronnes sur la tête, gantelets constellés de pierreries protégeant les mains, "mules" aux pieds serties de strass, gorgerin en grosse maille épousant le cou, les épaules et le visage...  Dans leurs costumes, dont les chemises près du corps arborent des motifs médiévaux (épées, haches, clés, heaumes), les chevaliers du XXIe siècle portent des sacs à dos à tête de pape et d'épais manteaux ornés de portraits de ces guerriers aux noms romantiques, tels Tancrède ou Manfrède. 
 (GIUSEPPE CACACE)
Jil Sander: silhouette nette, pantalons taille haute, pull ras du cou, grandes poches... En l'absence de la créatrice allemande - "nous ne sommes pas à la recherche d'une styliste" a confié Franco Pené, l'administrateur délégué d'Olg, le groupe italo-japonais propriétaire de la marque -, le style propre et rigoureux de la maison est toujours là. Les matières sont recherchées - tweed, chintz, flanelle, mohair - et les couleurs éclatantes avec une palette allant du violine au vert sombre, de l'anthracite à l'argenté. 
 (ANDREAS SOLARO / AFP)
Pour Donatella Versace, il suffit de traverser l'Atlantique et de se plonger dans le Grand Ouest, le Western moderne, pour voir des cowboys branchés, vêtus de chemises or et noir, portant de grands sacs en cuir, avec à leur cou des chaînes en or. Etoile de shérif, cactus en pierreries, fer à cheval en surimpression, ils sont habillés de cuir rouge et noir, et dont les protège-sexe "bling bling" s'ornent de clous dorés.
 (ANDREAS SOLARO / AFP)
Emporio Armani: baptisée "illusion", la collection s'inspire de la montagne, symbolisée par le gris minéral des roches qui imprime toute la gamme, dans des variations à l'infini: poudré, éclaté, irisé, mordoré. Les autres couleurs - le bleu flou, le noir obscur, l'aubergine - rappellent "des tons métropolitains". Ces urbains portent aussi des passe-montagne, des sacs à dos de randonnée, des pulls aux cols montants et des gants de ski. Les gilets sont zippés sur le devant, molletonnés dans le dos et les pantalons sont courts. Le Jacquard domine, le Prince de Galles se fait dégradé et la laine se rêve en fourrure, type Astrakan. 
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Missoni: inspirée de la vie des surfeurs, la collection se veut "proche de la nature", copiée sur le "mouvement des vagues et de la mer". D'où de grandes capes en maille multicolore, façon patchwork, un style relax et désinvolte qui se voit jusqu'aux chaussures, façon claquettes de piscine, rehaussés de fourrures. La All Star Chuck Tayler de Converse fait partie du vestiaire de ces néo-surfeurs chic, qui utilisent la fibre de lin, le cachemire ou le poil de yack pour se réchauffer. 
 (ANDREAS SOLARO / AFP)
Etro: des carreaux, du pied-de-poule, du motif cachemire, des costumes 3 pièces, des cravates strictes et des lavallières, des queues de pie... L'homme revient de Grande-Bretagne où il a pioché dans son vestiaire le plus emblématique mais dans des couleurs plus douces et gourmandes - crème, caramel, chocolat. Le Phileas Fogg proposé par le styliste Kean Etro, valise en main ou sac de voyage que l'on imagine rempli des banknotes du gentleman imaginé par Jules Verne, est d'une classe folle, tout comme les tailleurs et couturiers des Pouilles ayant participé à la collection.
 (ANDREAS SOLARO / AFP)
Vivienne Westwood: la styliste anglaise, dont l'excentricité est la marque de fabrique, avait au premier abord choisi de faire de ses mannequins des garçons ultra propres sur eux mais la folie anglaise était bien là: place aux bermudas larges, type sarouels, qui coupent la jambe sous le genou. La taille est haute, les matières claquent à la lumière. Dans un manifeste distribué à la presse, elle dénonce les atteintes à l'environnement, et "le comportement irresponsable de nos gouvernements" concernant l'extraction du gaz de schiste, qu'elle considère comme "le grand combat" du moment. 
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Bottega Veneta : relax et informelle, la collection dessinée par Tomas Maier pour qui le vêtement se doit d'être une sorte d'uniforme qui allierait la "désinvolture du sportswear à la sophistication", est d'un classicisme intemporel. "La collection explore la versatilité d'un look qui peut être parfait pour chaque situation", explique le styliste. Les pantalons, en laine d'agneau douce et confortable, sont serrés aux chevilles. Le bonnet se pose sur les oreilles, vers l'avant et les sacs au motif "intrecciato" (entrelacé) caractéristique sont immenses, pliés en deux. Les costumes Prince de Galles sont modernisés par une touche tye-and-dye vert olive ou bleu au bas des vestes et les Loden prennent un coup de jeune.
 (Bottega Veneta)
Costume National: inspirée par David Bowie, et notamment sa période berlinoise (1977-1979), la collection imaginée par Ennio Capasa est faite pour des hommes "se sentant des héros, qui souhaitent le changement", qui refusent les "excès" de la décennie précédente et qui recherchent "des valeurs » dans une période pleine de contradictions. D'où des couleurs fortes - ici, le bleu est électrique, marié au noir, le rouge est carmin et brille, et le vert bouteille - et des coupes techniques, où les blazers sont confortables et les pantalons s'allongent, épousant des lignes très masculines. 
 (ANDREAS SOLARO / AFP)
Gucci: direction la mer pour Frida Giannini, la directrice de la maison italienne. Les mannequins sont coiffés de casquettes de marin, vêtus de cabans et de vareuses. Le bleu marine foncé et le noir profond dominent - accompagnés de touches de rose pâle. Les pantalons sont courts, souvent en cuir, l'une des marques de fabrique de la griffe florentine. Courts aussi les pulls, avec une quasi-absence de col et larges, tels des sweatshirts de luxe en laine bouillie. Portés pliés en deux, leurs anses en bambou, les sacs sont géants. Surprise: le dernier mannequin n'est autre qu'Alain-Fabien Delon, le fils de l'acteur mythique du "Guépard", en clin d'oeil aux Sixties dont Alain était l'une des égéries.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)

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