Cet article date de plus de sept ans.
A la découverte des savoir-faire de la maison Yves Salomon
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 31/10/2017 11:40
Mis à jour le 31/10/2017 11:41
En marge de la Paris Fashion Week d'octobre 2017, la maison Yves Salomon a ouvert ses portes pour montrer le savoir-faire de ses ateliers. Un coupeur et une modéliste expliquent ce travail effectué à la main. Un domaine où la tradition artisanale forte, portée par quatre générations, se mixte désormais aux innovations techniques.
Corinne Jeammet
Avant que la peau ne soit transformée en vêtement, plusieurs étapes sont nécessaires. Dominique Baudoind, coupeur chez Yves Salomon, explique que la première étape consiste à tailler la peau : "c'est-à-dire qu'il faut ôter les défauts de la fourrure ou de la peau, en veillant à réduire cependant les pertes de matières".
(Corinne Jeammet)
L'étape suivante consiste à mouiller la peau avec "une brosse ou une éponge". L'outil choisi sera en fonction du type de peau et de sa fragilité, explique le coupeur Dominique Baudoind.
(Corinne Jeammet)
Une fois mouillée, la peau est plus facile à étirer dans le sens de la longueur et de la largeur. Le coupeur adapte toujours son travail à la peau animale concernée. Certaines peaux sont plus fragiles que d'autres. La pression exercée est donc différente.
(Corinne Jeammet)
Après avoir été correctement tendue, la peau est soigneusement agrafée sur la table de clouage. But de cette opération : lui conserver sa forme.
(Corinne Jeammet)
La peau agrafée est ensuite séchée. Le dessus de la table de clouage bascule... et se retourne. Le processus de séchage est enclenché pour au moins 1 heure. Une fois la peau sèche, intervient le patronage : c'est-à-dire l'opération qui consiste à tracer le patron sur la peau.
(Corinne Jeammet)
"On ne peut pas assembler les différents morceaux de peaux sans avoir au préalable posé l'extra fort" explique la modéliste qui précise que la pose du galon se nomme le padouage. Marie-Thérèse Cosmi, qui travaille depuis 25 ans dans ce secteur, ajoute que "ce travail de finition est effectué depuis toujours". Les pièces sont, ensuite, assemblées à la machine.
(Corinne Jeammet)
Avant de réaliser une mosaïque, un échantillonnage de couleurs permet une simulation à partir de plusieurs patchs et gabarits. Le choix final est dicté par le prix du modèle. Les morceaux sont découpés par tonalités avant d'être cousus ensemble avec une machine permettant un point plat pour rendre la pièce, si besoin réversible. Mélanger différentes teintes sur une même pièce fait partie des innovations techniques réalisées desormais dans les ateliers.
(Corinne Jeammet)
Ouvrir ses ateliers pendant la Paris Fashion Week est pour Yves Salomon le moyen de montrer le savoir-faire de ses ateliers capables de produire de façon artisanale des modèles plus légers et plus fluides. "L'innovation, c'est de mélanger la fourrure avec d'autres matières (cachemire, organza), de raser les peaux, d'utiliser des patchs sur du tissu pour lui donner un aspect plus mousseux, plus vaporeux. Ce travail est également réalisable sur le cuir qui peut n'afficher qu'une épaisseur d'un millimètre" explique-t-il.
(Corinne Jeammet)
Maison de mode alliant savoir-faire patrimonial et luxe à la Française depuis 1920, Yves Salomon exprime sa créativité et la richesse de son expertise fourrure à travers six lignes. Elle travaille aussi pour des maisons, comme par exemple, Revillon, Gaultier, Céline, Nina Ricci...
(Corinne Jeammet)
En 2000, Jean-Paul Gaultier et Sonia Rykiel confient à Yves Salomon leurs licences respectives alors qu'Yves Saint-Laurent, Prada, Dior et Vuitton nouent de leurs côtés des partenariats. Yves Salomon crée alors un atelier Recherche et Développement afin d'offrir toujours plus de créativité et de légèreté aux vêtements. "On joue sur les couleurs, le mat et les brillances" explique Yves Salomon.
(Corinne Jeammet)
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