Louer ses vêtements et ses accessoires, une tendance éco-responsable
Si la conscience des impacts néfastes de l'industrie de la mode progresse, le désir de renouveler sa garde-robe cependant persiste. Les services de location de vêtements et d'accessoires apportent une réponse éco-responsable au dressing illimité.
L’industrie textile est aujourd’hui la deuxième entreprise la plus polluante au monde. Sous l’effet d’une accélération du rythme de renouvellement des produits, nous achetons deux fois plus de vêtements qu’il y a vingt ans et nous les gardons deux fois moins longtemps. Dans ce contexte, louer sa garde-robe s'avère une solution éco-responsable.
Ne plus être dans la possession mais dans l’usage
Avec la pandémie de la Covid-19, les habitudes de consommation ont cependant été transformées et les consommateurs ont aussi pris conscience qu’ils devaient arrêter de surconsommer, de ne plus être dans la possession mais plutôt dans l’usage. Des adeptes de la location évoquent l’intérêt écologique de ce système : louer permet de minimiser les répercussions sur l’environnement et ainsi de participer au passage d’une société d’accumulation à un modèle plus responsable. C'est aussi une solution pour lutter contre la fast fashion, cette mode à petit prix renouvelée sans cesse par les marques.
En augmentant l'usage de la ressource, ces services de location répondent également au besoin des consommateurs de changement fréquent de leur garde-robe. Au lieu d'investir dans de nouvelles pièces qui souvent resteront au placard (surtout s'il s'agit d'un vêtement destiné à une occasion unique et que vous rêvez d'un look digne d'un défilé de mode), il est possible d'opter pour la location.
Ce mode de consommation responsable et ludique, qui s’affiche sur les réseaux sociaux, a même donné naissance à des communautés comme #dressforrent, #rentdontbuy.
À qui s'adresser ?
De nombreux sites en ligne et des boutiques ont développé ce service. Lancée par Agathe Cuvelier, le site Les Cachotières s’inscrit dans cette tendance sociétale de vendre l’usage plutôt que le produit. La location inclut l’envoi et le retour des tenues, le pressing et l’essayage. Ici, les vêtements proviennent des placards de particuliers, qui souhaitent rentabiliser leurs achats sans s’occuper de rien. La plateforme reverse mensuellement à la propriétaire 30 % de commission sur chaque location.
Créée par Lisa Gachet, Make My Lemonade propose une mode Do It Yourself : des vêtements en édition limitée à faire soi-même, à acheter ou à louer via le service Frida. Un abonnement mensuel à 89 € permet de disposer de quatre pièces Make My Lemonade. Les articles sont lavés et vérifiés avant chaque envoi et si une pièce vous plaît, il est possible de l'acheter à un tarif préférentiel et de la garder.
Le Closet fonctionne aussi sous forme d’abonnement donnant accès à un nombre illimité de vêtements féminins reçus sous forme de box. Petit plus : la marque a signé un partenariat avec Slowmod, acteur de seconde-main et d'upcycling qui récupère et revalorise ses vêtements sortis du circuit de location.
Même topo avec les accessoires. La marque de maroquinerie made in France Louvreuse propose des sacs à la location entre deux à cinq jours pour 30 €. Après location, le sac peut être acheté sur remise. Ce service sera disponible sur l'e-shop à partir de fin mai. L'Atelier Bocage, quant à lui, loue des chaussures neuves pour 29 € euros par mois l’été et 34 € l’hiver. La cliente s’abonne en ligne ou en boutique, elle sélectionne sa paire et deux mois plus tard elle la retourne. Les paires sont reconditionnées dans les ateliers à Montjean sur Loire puis mises en vente sur le site et dans des corners Comme Neuves en magasin.
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