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Le musée de la Chemiserie d'Argenton expose la garde-robe des Elégantes

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet
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Temps de lecture : 2min
Pour la première fois depuis son ouverture, le musée de la Chemiserie présente une exposition sur la mode féminine "Madame sort de ses réserves", jusqu'au 9 décembre 2012. A la Belle Epoque, la femme bourgeoise possède de nombreuses tenues en fonction de son emploi du temps journalier et des loisirs qui commencent à se développer.

Le début du siècle est marqué par une silhouette dite à l’Antique
Paniers et corps baleines du siècle précédent disparaissent laissant la place à une silhouette longiligne à taille haute. A partir des années 1820, la mode romantique s'illustre par un retour de la taille à sa place naturelle et un élargissement de la jupe, le corset baleine soulignant la taille. Les années 1845-1846 marquent le début de l'ère de la crinoline, armature rigide (ronde puis ovoïde) qui se porte sous la jupe pour lui donner du volume. Les robes à volants sont souvent en deux parties. Le jour, la jupe -soutenue par les armatures- est portée avec le corsage baleine à basques, le soir, c'est un corsage décolleté en arrondi. La crinoline atteint son envergure maximale vers les années 1860 avant d'être rejetée en arrière permettant aux jupes d'être montées à plat sur les hanches.

Les années 1870 se caractérisent par une mode plus chargée, appelée style tapissier
Les robes, décorées de lourdes garnitures, sont portées avec une demi-crinoline baleinée derrière, formant un pouf. Elle sera abandonnée vers les années 1890 laissant la place à un coussin rembourré, cousu dans la jupe. On assiste aux dernières transformations du corset qui modèle la silhouette avec sa forme cambrée et donne au corps une ligne en S caractéristique de 1900. Influencées par l'esthétique de l'Art Nouveau, les robes de la fin du XIXe siècle s'épanouissent en corolle avec une jupe plus longue derrière que devant et une taille fine. Le corsage de ville possède un col montant, les manches sont étroites et froncées en haut. Cette silhouette va être bouleversée par les créations de Paul Poiret qui invente, à partir de 1907, une nouvelle ligne en libérant la femme du corset grâce a des robes droites inspirées du Directoire.

Dans la seconde moitie du XIXe siècle, le développement de la confection, des grands magasins et des manuels de savoir-vivre permettent à la mode de se diffuser. Paris restant le modèle à suivre pour la Province. Les toilettes sont liées à l'emploi du temps journalier, aux rites de passage et aux loisirs. L'Elégante possède cinq ou six toilettes par jour sans compter les accessoires assortis à la tenue.

Au 2e étage du musée, un atelier a été reconstitué. Il permet de découvrir les différentes étapes de fabrication d'une chemise mais aussi la vie des ouvrières.

Musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine. Rue Charles Brillaud. 36200 Argenton-sur-Creuse (Indre). Tél : 02-54-24-34-69. Du 14 février au 30 juin et du 1er septembre au 23 décembre 2012 : de 9h30-12h et 14h-18h, sauf le lundi. Du 1er juillet au 31 août : 10h-12h30 et 14h-18h30, sauf le lundi matin.

Gravures de mode
 (Musée de la Chemiserie)
Corset forme Directoire. Début du XXe siècle.
 (Musée de la Chemiserie)
Pièces présentées au musée
 (Musée de la Chemiserie)
Robe de jeune fille. Début du XXe siècle.
 (Le musée de la Chemiserie)
Robes présentées au musée
 (Musée de la Chemiserie)
Gravure Old England
 (Musée de la Chemiserie)
Gravure d'une robe
 (Musée de la Chemiserie)

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