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La mode brésilienne part à la conquête du monde

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet + AFP
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Temps de lecture : 2min
La jeune mode brésilienne -exposée fin octobre 2012 sur les podiums de la Sao Paulo Fashion Week- cherche à accroître sa compétitivité pour s'ouvrir au monde, en éliminant les obstacles qui la cantonnent pour l'instant au marché national. Elle a présenté l'hiver austral 2012/2013, une saison haute en couleurs.

"La mode brésilienne continue à montrer une manière joyeuse et légère de voir les choses, qui a trait à notre ADN", a déclaré Paulo Borges, l'organisateur de l'événement. "Et cela se traduit par des couleurs, de la légèreté, des transparences et de la gaîté. Quel est l'ADN des Brésiliens ? On parle beaucoup de leur gaîté et j'y crois. C'est une tendance", a-t-il précisé. 20 stylistes brésiliens participaient à cette édition qui se déroule pour la première fois dans les installations du parc Villa Lobos, et non plus dans les bâtiments de la Biennale de Sao Paulo.

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Le Brésil, 6me économie du monde avec 194 millions d'habitants, est le 5me producteur mondial de textile et le 4me fabricant d'articles de confection, selon des données de TexBrasil, un programme d'exportation de l'industrie de la mode brésilienne. Mais la production du pays reste destinée au marché national et son impact sur les grandes tendances limité.

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Selon Paulo Borges, "95% de la production brésilienne en matière de création de mode est destinée au marché local. Nos produits manufacturés pâtissent du dénommé +coût Brésil+ qui résulte des impôts élevés, des problèmes d'infrastructure de transport et de la législation du travail", explique Oskar Metsavah, fondateur d'Osklen (une des seules enseignes de mode brésiliennes ayant réussi à ouvrir des points de vente hors des frontières). C'est l'une des 20 marques brésiliennes présentes lors de cette 34e édition, aux côtés de Ronaldo Fraga, Tufi Duek, Ellus, João Pimenta, Colcci, Alexandre Herchcovitch, Forum et Reinaldo Lourenço....

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Nouveauté : des dates mieux adaptées à l'agenda international. La semaine d'hiver a été avancée à octobre/novembre au lieu de janvier, et celle d'été à mars/avril au lieu de juin. "La mode brésilienne n'a pas réussi à s'imposer pour une question de coûts et de difficultés de crédits. Mais c'est aussi une question de maturité parce que c'est une industrie jeune qui découvre depuis peu sa façon d'être", poursuit l'organisateur de la SPFW. "Les produits de confection sont chers, la main d'oeuvre est très chère et les impôts à payer par les entreprises très élevés", déplore Fabienne Muzy, responsable de Luminosidade, groupe pour la promotion et de l'organisation des grands événements du monde de la mode.

"Si l'on compare un produit brésilien avec un produit international de marque comme Prada ou Chloé, ils ont presque le même prix. Mais à l'étranger, qu'est-ce qu'on va choisir? Prada évidemment!", assène cette Française, installée depuis deux ans au Brésil.

Défilé Samuel Cirvansck à la fashion week de Sao Paulo au Brésil (octobre 2012)
 (Y.Chiba/AFP)
Défilé FH For Fause Haten à la fashion week de Sao Paulo au Brésil (octobre 2012)
 (Y.Chiba/AFP)
Défilé Alexandre Herchcovitch à la fashion week de Sao Paulo au Brésil (octobre 2012)
 (Y.Chiba/AFP)
Défilé R.Rosner à la fashion week de Sao Paulo au Brésil (octobre 2012)
 (Y.Chiba/AFP)
Défilé Tufi Duek à la fashion week de Sao Paulo au Brésil (octobre 2012)
 (Y.Chiba/AFP)

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