La mode brésilienne part à la conquête du monde
"La mode brésilienne continue à montrer une manière joyeuse et légère de voir les choses, qui a trait à notre ADN", a déclaré Paulo Borges, l'organisateur de l'événement. "Et cela se traduit par des couleurs, de la légèreté, des transparences et de la gaîté. Quel est l'ADN des Brésiliens ? On parle beaucoup de leur gaîté et j'y crois. C'est une tendance", a-t-il précisé. 20 stylistes brésiliens participaient à cette édition qui se déroule pour la première fois dans les installations du parc Villa Lobos, et non plus dans les bâtiments de la Biennale de Sao Paulo.
Le Brésil, 6me économie du monde avec 194 millions d'habitants, est le 5me producteur mondial de textile et le 4me fabricant d'articles de confection, selon des données de TexBrasil, un programme d'exportation de l'industrie de la mode brésilienne. Mais la production du pays reste destinée au marché national et son impact sur les grandes tendances limité.
Selon Paulo Borges, "95% de la production brésilienne en matière de création de mode est destinée au marché local. Nos produits manufacturés pâtissent du dénommé +coût Brésil+ qui résulte des impôts élevés, des problèmes d'infrastructure de transport et de la législation du travail", explique Oskar Metsavah, fondateur d'Osklen (une des seules enseignes de mode brésiliennes ayant réussi à ouvrir des points de vente hors des frontières). C'est l'une des 20 marques brésiliennes présentes lors de cette 34e édition, aux côtés de Ronaldo Fraga, Tufi Duek, Ellus, João Pimenta, Colcci, Alexandre Herchcovitch, Forum et Reinaldo Lourenço....
"Si l'on compare un produit brésilien avec un produit international de marque comme Prada ou Chloé, ils ont presque le même prix. Mais à l'étranger, qu'est-ce qu'on va choisir? Prada évidemment!", assène cette Française, installée depuis deux ans au Brésil.
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