La mode branchée, graphique, du duo Proenza Schouler s'invite au Bon Marché
Une exposition au RDC met en scène de grands cubes impression béton et un film invite à découvrir leur univers avec 80 silhouettes emblématiques qui illustrent le parcours créatif du duo.
Une installation de béton est mise en place dans chacune des 10 vitrines de la rue de Sèvres ; par l’effet d’une glace sans tain, une silhouette apparaît toutes les 10 secondes.
Le duo présente une collection capsule créée pour le Bon Marché Rive Gauche. Dans un espace, habillé de noir et de béton, irradient T-shirts, foulards, pulls rayés, sacs PS1 et PS11, portefeuilles, tote bags…aux inspirations graphiques et tropicales.
En exclusivité : la présentation d’une sélection de pièces uniques de la collection printemps-été 2014 pour une douzaine de silhouettes épurées à la rigueur magistrale.
Proenza Schouler, l’histoire d’une rencontre
En 1998, Lazaro Hernandez et Jack McCollough se rencontrent sur les bancs de la Parsons School of Design à New York. 4 ans plus tard, c’est la signature de leur première collection de fin d’études « Proenza Schouler », les noms de jeune fille de leurs mères. Barneys achète la totalité de cette collection.
Entre 2003 et 2013, ils remportent 5 fois un CDFA (The Council of Fashion Designers of America) award : en 2003 le Swarovski award for Ready to Wear, en 2009 l’Accessory Designer of the Year award et le Womenswear Designer of the Year award en 2007, 2011 et 2013.
En 2004, l’institution américaine CFDA crée, en collaboration avec le Vogue USA, le Fashion Fund et attribue ce prix de 300.000 dollars à la jeune société « Proenza Schouler ». En 2008, c’est le lancement de la première collection de sacs à main. En 2012, c’est l’ouverture du premier magasin à New York.
Une femme graphique pour l’hiver 2014-2015
Les créateurs de cette griffe new-yorkaise branchée ont esquissé les lignes d'une "working girl" graphique et bleu cobalt pour l'automne-hiver 2014-15, présentée en février 2014 lors de la fashion week de New York. Les 35 looks ont d'emblée saisi par leur énergie. Au centre de l'attention, un bleu cobalt vif et profond - sur une tunique en patchwork assortie de cuir ou une veste unie en crêpe de laine - éclaire la silhouette et annonce un tournant subtil dans le style des deux créateurs de la marque.
"Nous n'avions pas vraiment exploré le domaine des couleurs au cours des deux dernières saisons. Et cette fois-ci, nous avons voulu leur donner davantage d'importance et leur permettre de mieux se révéler grâce au flocage", une technique de numérisation des imprimés, explique M. McCollough à l'issue du défilé. Les petites robes de la fin du défilé, où le flocage d'imprimés s'ajoutait aux broderies, se voyaient de cette manière gagner en profondeur.
"Nous avons énormément travaillé les matières et il faut vraiment toucher pour vraiment comprendre ce que c'est", continue-t-il. Les manteaux, vestes, ou petites robes en laine jacquard puis en viscose gardent les épaules encore très rondes cette saison et la taille est cintrée. C’est un look moderne, presque avant-gardiste de la "working girl" new-yorkaise sans accessoires superflus. Ici les chaussures graphiques noir et blanc sont dotées de talon plat à la semelle épaisse.
Exposition « Proenza Schouler » du 22 février au 22 mars 2014. Bon Marché Rive Gauche. 24, rue de Sèvres. 75007 Paris. www.lebonmarche.com
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