La ligne "132 5 Issey Miyake" conjugue mathématiques et couture
Une seule pièce de tissu pliée en carré... si l'on attrape le haut du carré replié et que l'on tire à la verticale, la forme tridimentionelle du tissu apparait. Cette ligne s'articule autour de 10 patrons de base se déclinant en robes, blouses, boléros, jupes... ou sacs aux formes géométriques abstraites, faites d'un seul tenant à partir de combinaisons de pièces de même forme à différentes échelles. La première étape est le tracé des formes tridimentionnelles digitales avec un logiciel de modélisation. Puis, l'équipe réalise des formes 3D en papier pour étudier les façons de plier ces volumes pour les ramener à une surface plane. Depuis sa création, cette ligne a évolué avec l'introduction de "Flat" (des formes planes) aux côtés des formes mathématiques.
A chaque chiffre sa signification
Le 1 est une référence à une pièce unique de tissu, alors que le 3 se rapporte à la forme tridimentionnelle. Le 2 évoque le fait qu'une pièce 3D de tissu est pliée suivant une forme tridimentionnelle et le 5 se réfère à la métamorphose des formes pliées en vêtements losqu'elles sont portées.
Le Reality Lab, un travail collectif
Le Reality Lab. est une équipe de recherche et développement constituée par Issey Miyake, Manabu Kikuchi (ingénieur textile) et Sachiko Yamamoto (ingénieur et modéliste). C’est un travail collectif pour explorer l’avenir de la création, notamment à travers une utilisation nouvelle des matériaux, via de nouvelles méthodes de travail qui remettent l’humain au coeur de l’innovation, et à développer des activités qui revisitent le potentiel de la création au Japon.
Une recherche sur les matériaux
Le Reality Lab. effectue des recherches sur les matériaux considérant que ne pas dépendre des combustibles fossiles devient un enjeu essentiel au 21è siècle. L’un des matériaux les plus inspirants a été la fibre polyester. « 132 5. Issey Miyake » fait partie des projets en lice du programme de recyclage « Eco-Circle » de récupération et réutilisation des matériaux.
"Présent à Paris en 1968 et témoin de la « révolution de Mai », je suis arrivé à la conclusion que le vêtement doit être conçu comme un élément qui reflète la soif et le style de vie et bousculer les frontières entre générations, a expliqué Issey Miyake. L’une de mes intuitions a été de répondre à la commodité et à la simplicité qu’exige la vie moderne sous la forme de ce que nous avons appelé Pleats Please (« des plis s’il vous plaît ») que j’ai produit en 1988. En 1998, j’ai conçu la ligne A-POC (A Piece Of Cloth : juste un morceau de tissu). Une recherche que le créateur poursuit encore aujourd'hui au fil de ses collections.
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