Cet article date de plus de six ans.

La Fashion Week de Milan printemps-été 2019 en 10 vidéos

Retour en vidéos sur la Fashion Week de Milan consacrée aux collections printemps-été 2019, qui s'est déroulée du 19 au 24 septembre. Paris clôture - après New York, Londres et Milan - la semaine de la mode en présentant sur ses podiums 78 marques du 24 au 2 octobre 2018.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 9min
Dolce & Gabbana pap printemps-été 2019, à Milan
 (Getty Images)

Monica Bellucci et Carla Bruni-Sarkozy sur le podium de Dolce & Gabbana

Chez Dolce & Gabbana, c'est l'ADN de la maison et son évolution qui sont le fil conducteur de la collection. Un patrimoine génétique riche et éclectique incarné dans un tableau vivant en ouverture du show : Monica Bellucci dans une robe à pois moulante, qui représente la Sicile, et Carla Bruni-Sarkozy dans son costume en brocart, pour le baroque. La famille Rossellini autour d'Isabella, avec ses enfants Roberto et Elettra (cette dernière avec son bébé dans les bras), symbolise la tradition alors que le mannequin vedette des années 90 Eva Herzigova, dans une robe noire aux volutes de soie, représente l'artisanat. "Cette famille que nous vous avons présentée, c'est notre histoire de 1984 à aujourd'hui", a déclaré Stefano Gabbana. Toutes les influences de la griffe étaient représentées pêle-mêle dans une explosion de couleurs, de matières, de motifs, de style. Et les mannequins symbolisaient eux aussi cette diversité : des femmes rondes, plus toutes jeunes, petites ou grandes, des mères avec leur fille, des couples main dans la main, des stars d'Instagram ou d'illustres inconnus.

"Performante, pratique et sensuelle" chez Fendi

Chez Fendi, le duo Karl Lagerfeld-Silvia Venturini Fendi a pensé à une femme guerrière habillée pour affronter la jungle urbaine. Les vestes comme les ceintures ont des poches, des pochettes, zippées et pratiques autant qu'esthétiques. Les tissus sont micro-perforés pour respirer et les formes, aux épaules, en plastron, sont masculines. La silhouette est graphique avec l'utilisation de corsets, en cuir ou popeline. La maison lorgne encore vers des influences sportswear avec des brassières techniques ou des cuissards de cyclistes, à porter avec une longue chemise. Des manteaux bombers fluides courts ou longs, des jupes plissées ou gaufrées du logo FF, du PVC et une palette minérale sauge, cognac, mandarine ou sable finissent de composer la collection. "J'aime le mélange entre rigidité, structure et fluidité de la collection, pensée pour une femme performante, pratique et en même temps sensuelle", a expliqué Delfina Delettrez-Fendi, fille de Silvia Fendi, elle-même créatrice de sa propre ligne de bijoux. Le parterre était composé d'"influencers", dont l'Italienne Chiara Ferragni aux 15 millions d'abonnés ou la star du hip-hop Niki Minaj.

Prada "contre le conservatisme galopant de la mode"

Dans les locaux de la fondation Prada, les looks en apparence classiques dévoilent leurs fêlures, déchirures et ouvertures voulues par Miuccia Prada. "J'ai voulu jouer avec tous les clichés classiques du vestiaire féminin, la jupe tennis, le petit manteau paletot, les serre-têtes de dames, la chemise en chiffon... et les déchirer aux coudes, dans le dos pour montrer le contraste de la femme forte que Prada a toujours souhaité inspirer et représenter", a déclaré la créatrice. Comme toujours la portée politique et féministe est le fil conducteur de la maison "contre le conservatisme galopant de la mode", a conclu la créatrice. La réalisatrice Sofia Coppola a elle aussi commenté pour l'AFP "la force de ces femmes aux looks de dames qui sont en fait des Bad Girls".

Emporio Armani invite Robbie Williams pour un concert

Pour le défilé Emporio Armani à l'aéroport de Milan-Linate, la foule a joué le jeu des longues files aux comptoirs d'enregistrement avant de passer les contrôles, de traverser le terminal pour descendre sur le tarmac et découvrir le hangar transformé en scène de spectacle. Un défilé de 190 looks a tenu en haleine les fans pendant que les avions continuaient de décoller en toile de fond. Et concert il y a eu, avec l'apparition surprise d'un Robbie Williams tout en auto-dérision. "Vous vous souvenez peut-être de moi, je suis Robbie Williams des années 90", a-t-il lancé avant d'enchaîner sur une heure de concert qui a transformé le public en fans déchaînés.

Femmes amazones chez Max Mara

Max Mara a présenté une collection pour une femme amazone, prête à traverser le désert ou la savane : stratification pour se couvrir comme les bédouins, couleurs ton sur ton, sable, ocre, vert, gris. Certains modèles ont la tête couverte d'un voile, évoquant le hijab. Les sacs sont portés en bandoulières, sur le corps, pratiques, décidément.

Versace esprit années 70

Le défilé de Versace, comme toujours haut en couleur, a et apprécié des Millenials, nombreux à y avoir assisté. Imprimés sur imprimés, tailleurs au look rétro années 70, autant d'éléments qui semblent sortis de l'armoire de mamie mais revisités avec audace. Les superpositions de tulles, les drapés, les impressions texturés, les vestes sculptées donnent tout son charisme à cette "femme qui n'a jamais peur, à la fois confiante et vulnérable", annonce la griffe dans son communiqué. Python, satin, motifs floraux, rayures, cuir vernis, la gamme est éclectique et raffinée.

Les voyageuses d'Antonio Marras

Antonio Marras a présenté une collection qui poursuit sa réflexion sur la migration et le voyage. Dédiée aux "Voyageurs voyageant, à ceux qui partent et à ceux qui sont obligés de partir", sa collection habille une femme prête à affronter le voyage, tout en camouflage militaire ou animalier. Et la présentation évoque l'occupation de l'Ethiopie par l'Italie des années 1930 mais aussi la mer, les terres de la Sardaigne, son île d'origine. Zèbres, girafes, léopard, serpent, les motifs peaux de bêtes sont omniprésents, parfois rehaussés de plumes, de broderies ou de dentelle pour une silhouette romantique. Le patchwork reste la signature du créateur sur les jupes, les pantalons, les vestes. Certains mannequins arborent des chapeaux de paille agrémentés d'imposantes compositions de plantes et de fleurs.

Etro fête ses 50 ans

Voyage aussi pour la maison milanaise Etro avec une collection baptisée "Pacific Zen". Sur fond de musique reggae, les mannequins arborent des planches de surf, un look sportif ou de bord de mer. Le tout au motif qui a rendu célèbre la griffe, le Paisley rehaussé de motifs floraux, de calligraphie japonaise ou d'un motif bandana. Citron vert, mandarine, corail, rose pâle, crème et une pointe de noir sont les couleurs pour Etro qui fête ses 50 ans cette semaine. Encore gérée par la famille qui l'a fondée, la marque dévoile son parcours créatif dans une exposition rétrospective. "Un bel âge mais surtout un point de départ pour faire encore 50 ans de plus", a assuré Veronica Etro, la directrice des collections femmes et fille du fondateur Gimmo Etro.

Roberto Cavalli inspiré par les déserts d'Afrique du Nord

Roberto Cavalli a présenté une collection inspirée des déserts d'Afrique du Nord. "J'ai récemment fait un voyage avec mon équipe au Maroc, à l'issue duquel j'ai souhaité mixer la tradition de l'ornementation, un élément important du vocabulaire de la maison Cavalli, avec celles des artisans du Maroc", a expliqué le créateur anglais. On retrouve les sequins marocains en finition de robes, de vestes, de shorts et des broderies raffinées pour les tenues du soir. Les drapés enveloppent les corps dans des robes courtes ou longues et jusque sur les chaussures. A noter des looks plus athlétiques ca et là. Le motif animalier est présent mais comme atténué, parfois presque ton sur ton ou au contraire rehaussé de couleur. "C'est un incontournable de la maison mais que j'essaie d'emmener ailleurs, pour créer un nouveau langage", a fait valoir Paul Surridge.

Classique et chic chez Salvatore Ferragamo

Salvatore Ferragamo a reçu ses invités au siège de la Bourse de Milan. Le bottier créé à Florence en 1928, qui a chaussé Marylin Monroe, Greta Garbo et Audrey Hepburn, est devenu une valeur sûre du prêt-à-porter italien. Et ses créateurs Paul Andrew et Guillaume Meilland ne se cachent pas de puiser dans les archives de la maison, riches de 15.000 chaussures, pour concevoir leurs sandales à semelle compensée inspirées des sandales japonaises, leurs chaussures à talons sculpturaux, dont certains influencés par Brancusi, leurs chaussures en cuir tressé. Les formes des vestes, des pantalons sont empruntées à l'univers du vêtement de travail et contrastent avec le luxe des matières : satin, cuir, organza et lin. Des couleurs vives - émeraude, bleu des Caraïbes, violet, orange brûlé et rouge flamboyant - ponctuent une palette neutre de biscuit, de kaki, de parchemin et de blanc cassé. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.