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Irving Penn au Grand Palais : l'élégance dans le portrait de mode
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 19/09/2017 14:20
Mis à jour le 20/09/2017 23:12
Pour le centenaire de la naissance d’Irving Penn, un des maîtres de la photo du XXe siècle, le Grand Palais consacre une rétrospective à l’artiste américain retraçant 70 ans de carrière au travers de 235 tirages photographiques. Retour sur le travail graphique et élégant au service de la mode de ce photographe hors pair, au travers de sublimes tirages en noir et blanc.
The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © Condé Nast
L’exposition offre une vision complète des sujets majeurs du travail d'Irving Penn. Suivant un parcours chronologique et thématique, les visiteurs découvrent la production de l’artiste depuis ses débuts (à la fin des années trente) jusqu’aux années 1990-2000.
( The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © Condé Nast)
Dans cette exposition, une seule salle est consacrée aux photos de mode, et en particulier à sa collaboration pour Vogue. Dans la dernière salle dévolue aux moments du passé, on retrouve cependant des portraits de créateurs et photographies de mode.
(The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © The Irving Penn Foundation)
"J’ai toujours été fasciné par l’appareil photo. Je le reconnais pour l’instrument qu’il est, mi-stradivarius, mi-scalpel" indiquait Irving Penn pour qui la photographie constituait le dernier maillon d’une chaîne de l’histoire de l’art qui remonte au Paléolithique et englobe les multiples cultures du monde.
(The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © The Irving Penn Foundation)
Issu d’une formation aux Beaux-Arts, Irving Penn développe un corpus d’images marqué par une élégante simplicité, un certain goût pour le minimalisme et la rigueur, du studio jusqu’au tirage auquel il accorde un soin méticuleux. Les photographies exposées révèlent cet art de la pose dont se dégage une élégance incontestable.
(The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © Condé Nast)
Après la guerre, son travail se déplace de la rue au studio, qui devient le lieu exclusif de ses prises de vue pendant toute sa carrière. En 1947-48, il réalise pour le magazine Vogue des portraits d’artistes, d'écrivains, de couturiers et personnalités du monde de la culture. Beaucoup sont également des études de Lisa Fonssagrives-Penn, la femme et muse de l’artiste, portant des modèles haute couture des années 1950.
Entre 1953 et 2004, Irving Penn a fait des photographies pour 165 couvertures de Vogue, soit plus qu'aucun artiste à ce jour. La plus célèbre est celle du 1er avril 1950 (au milieu), une très élégante composition en noir et blanc pour laquelle a posé Jean Patcheff. La femme de profil en fourrure grise, robe et chapeau bleu clair, tenant des jumelles est Lisa Fonssagrives-Penn, le mannequin le plus renommé et le mieux payé du moment.
(Corinne Jeammet)
Célèbre pour l’oeuvre magistrale accomplie pendant plus de 60 ans pour Vogue, ce photographe de mode n’avait pas son pareil pour saisir la personnalité de ses modèles dans des portraits pénétrants. Il avait un instinct de sculpteur et excellait à appréhender le jeu des volumes dans la lumière.
(The Irving Penn Foundation © Condé Nast)
Pour Vogue, Alexander Liberman le prépare à la photographie de mode. "Alex me trouvait un peu sauvageon", explique Irving Penn. Le voilà prié de s’acheter une veste de smoking et d’assister aux collections, les présentations très attendues des couturiers parisiens. Mais la foule des photographes et des rédacteurs fébriles le perturbe. Il préfère travailler au calme et, si possible, dans un studio en éclairage naturel. Pour les collections de 1950, on lui trouve donc un atelier à Paris, ainsi qu’un rideau de théâtre en guise de fond neutre. Dans un bâtiment ancien sans eau courante ni électricité, un escalier branlant mène à l’étage supérieur orienté plein nord. Irving Penn est enchanté par ce studio spartiate et sa lumière nacrée.
(The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © Condé Nast)
Dans les années 1980, Irving Penn entame avec Issey Miyake une collaboration à distance. Le créateur japonais envoie chaque année ses nouveaux modèles au photographe qu'il vénère. Et Irving Penn, inspiré par l'originalité et la virtuosité technique de l'art d'Issey Miyake, égrène en retour une suite d'interprétation. Les deux artistes se livrent à cette joute créative pendant 14 ans (1986-1999).
(Corinne Jeammet)
Le nu féminin est une source éternelle d'inspiration artistique pour les photographes. Irving Penn en donne sa première version en 1947. Deux ans plus tard, toujours désireux de photographier des "femmes réelles dans des situations réelles", il revient sur ce thème et lui consacre une série complète.
(The Metropolitan Museum of Art, New York, don de l’artiste, 2002 (2002.455.32) © The Irving Penn Foundation)
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