Globe de Cristal du meilleur créateur pour Guillaume Henri
La griffe, relancée il y a un an a connu un succès foudroyant, grâce à la touche "couture" apportée par le styliste passé chez Givenchy et Paule Ka et des prix abordables. Les robes sont vendues entre 300 et 400 euros. Alors que les craintes de récession en Europe comme aux Etats-Unis assombrissent le climat des affaires, Carven affirme n'avoir ressenti, jusqu'ici, aucun infléchissement de ses ventes. "Notre activité n'a pas du tout ralenti. Mais il est vrai que ce qui se passe sur les marchés nous amène à nous interroger. Nous serons peut-être touchés plus tard, en cas de crise mondiale", avait déclaré à Reuters, en septembre 2011, Henri Sebaoun, PDG de la marque, en marge du défilé. Pour lui, l'appétit des acheteurs (grands magasins, boutiques multimarques) reste intact pour "les marques à forte créativité, celles qui sortent du lot". Carven affiche un taux de croissance de plus de 20% de ses ventes au cours des huit premiers mois de l'année et la tendance en septembre ne s'est absolument pas infléchie, a précisé Henri Sebaoun.
Carven avait présenté pour son premier défilé inscrit au calendrier officiel de la Fédération française de la couture, en septembre 2011, une collection à l'image de la griffe en pleine renaissance, à la fois fraîche et sagement sexy. Le jeune styliste y confirmait son goût pour le court, avec des mini-jupes évasées et des micro shorts de cuir assemblés à de sages chemisiers aux cols d'écolières. Le bleu dur était réchauffé par du moutarde, dans d'élégants trench-coats rehaussés de cuir. La sagesse de la coupe d'une chasuble en cuir noir près du corps était cassée par une large découpe sur la poitrine. Celle d'une robe de cuir beige était rehaussée de fleurs de métal argenté. Les jupes boules de coton rose pâle ou blanc, top brassière ou drapés, blazers courts signaient une allure gaie et enlevée. De petites robes droites avec incrustations de dentelle venaient compléter ce vestiaire estival. La griffe s'aventure aussi dans l'esprit "jolie bourgeoise", avec des ensembles plissés aux imprimés graphiques mêlant les tons de bronze, noir et rose et apportant une touche très années 1970 à la silhouette. "C'est bien, c'est de la mode. C'est un bon rapport qualité-prix", avait confié Maria-Luisa Poumaillou, conseillère pour la mode au Printemps.
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