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Fashion week : une étude américaine préconise une mode instantanément disponible
Une étude commandée par l'industrie de la mode aux Etats-Unis propose de faire évoluer la Fashion Week en présentant des vêtements disponibles immédiatement. Ce n'est que la confirmation d'une tendance révélée lors de la Fashion Week de New York, en février. Paris y est opposée au nom de la créativité mais des créateurs parisiens -Courrèges, Paco Rabanne- se sont déjà engagés sur ce terrain.
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Le Council of Fashion Designers of America souligne que le sentiment général des professionnels sondés est que "le moment est favorable pour opérer des changements". L'étude suggère de présenter les collections durant la saison correspondante et d'en finir avec le décalage de six mois en vigueur actuellement (le printemps présenté en automne). Elle propose de montrer, lors de la Fashion Week ou après, des vêtements disponibles immédiatement à la vente.
Ce n'est que la confirmation d'une tendance devenue majeure lors de la dernière Fashion Week de New York, achevée mi-février. Rebecca Minkoff, Tommy Hilfiger, Burberry, Tom Ford, Diane von Furstenberg, Michael Kors, Proenza Schouler, Tory Burch, Paco Rabanne ou Courrèges ont annoncé qu'ils s'engageaient dans cette voie.
Ce changement est suscité par le fait que les défilés sont devenus des événements grand public. Les marques elles-mêmes acceptent que leurs présentations soient filmées et diffusées sur internet. Cette exposition et cet intérêt nouveaux ne pouvaient jusqu'ici être convertis en ventes, car les collections n'étaient pas disponibles avant plusieurs mois. Selon le modèle mentionné par l'étude, la collection serait toujours préparée avec six mois d'avance mais présentée de manière confidentielle aux acheteurs et à certains médias. Elle ne serait révélée à la presse et au public que six mois plus tard. Les délais de fabrication ne seraient pas réduits.
Ce nouveau mode opératoire permettrait d'éviter que des géants du prêt-à-porter à bas prix ne parviennent à proposer des vêtements inspirés des défilés avant même que les collections n'arrivent sur le marché. L'étude prévient que le but n'est pas de faire de la Fashion Week un événement purement marketing et commercial. Les personnes sondées ne sont, en majorité, pas favorables à l'ouverture des défilés au grand public et estiment que tous les vêtements ne doivent pas obligatoirement être disponibles à la vente.
Sans s'engager, le CFDA indique qu'il va "encourager les créateurs à essayer de nouveaux concepts". Le mouvement vers la disponibilité immédiate des vêtements présentés lors des défilés suscite de fortes réticences en Europe. La Fédération française de la Couture, organisatrice de la Fashion week parisienne, et son homologue italienne y sont notamment opposées, au nom de la créativité.
Ce n'est que la confirmation d'une tendance devenue majeure lors de la dernière Fashion Week de New York, achevée mi-février. Rebecca Minkoff, Tommy Hilfiger, Burberry, Tom Ford, Diane von Furstenberg, Michael Kors, Proenza Schouler, Tory Burch, Paco Rabanne ou Courrèges ont annoncé qu'ils s'engageaient dans cette voie.
Ce changement est suscité par le fait que les défilés sont devenus des événements grand public. Les marques elles-mêmes acceptent que leurs présentations soient filmées et diffusées sur internet. Cette exposition et cet intérêt nouveaux ne pouvaient jusqu'ici être convertis en ventes, car les collections n'étaient pas disponibles avant plusieurs mois. Selon le modèle mentionné par l'étude, la collection serait toujours préparée avec six mois d'avance mais présentée de manière confidentielle aux acheteurs et à certains médias. Elle ne serait révélée à la presse et au public que six mois plus tard. Les délais de fabrication ne seraient pas réduits.
Ce nouveau mode opératoire permettrait d'éviter que des géants du prêt-à-porter à bas prix ne parviennent à proposer des vêtements inspirés des défilés avant même que les collections n'arrivent sur le marché. L'étude prévient que le but n'est pas de faire de la Fashion Week un événement purement marketing et commercial. Les personnes sondées ne sont, en majorité, pas favorables à l'ouverture des défilés au grand public et estiment que tous les vêtements ne doivent pas obligatoirement être disponibles à la vente.
Sans s'engager, le CFDA indique qu'il va "encourager les créateurs à essayer de nouveaux concepts". Le mouvement vers la disponibilité immédiate des vêtements présentés lors des défilés suscite de fortes réticences en Europe. La Fédération française de la Couture, organisatrice de la Fashion week parisienne, et son homologue italienne y sont notamment opposées, au nom de la créativité.
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