Fashion week : la slow fashion toujours poétique de Rahul Mishra
Pour son quatrième défilé sur les podiums parisiens, le créateur indien poursuit son exploration des broderies réalisées selon des techniques traditionnelles indiennes. Toutes en accord avec son concept de slow fashion et de consommation durable. Plus encore aujourd'hui, en réponse aux événements tragiques qui ont secoué le monde, Rahul Mishra prône amour, beauté et liberté.
Ces broderies -de couleur blanche ou bleue- sont déclinées sur des manteaux, des blousons, des capes qui cachent des jupes, des robes-tuniques et des chemisiers parfois transparents. La tonalité bleue indigo, prédominante, évoque la porcelaine ancienne mais également "l'esprit de Paris, la ville de l'amour".
De la laine mérinos et de la soie sont à l'honneur pour cette mode éthique aux nombreux motifs floraux géométriques. La slow fashion qualifie incontestablement son travail. Ici, chaque vêtement est conçu pour créer une nouvelle poésie via des techniques séculaires.
Face à la production poussée à outrance suite à la multiplication des médiaux sociaux, Rahul Mishra insiste sur le fait qu'en dépit de cette pression sur les équipes créatives, la création a besoin de temps pour que les idées incubent. L'industrie doit ralentir et se concentrer sur la créativité et la durabilité. Chaque collection passe par un cycle : inspiration, conception, production, jusqu'au magasin. "C'est pour cette raison que sa maison reste fidèle à ses valeurs fondamentales et à sa philosophie d'une mode lente pour montrer aux consommateurs la richesse du patrimoine qu'ils possèdent" explique-t-il dans une note remise aux invités.
Rahul Mishra, la passion des broderies indiennes
Le créateur indien, diplômé du cycle de spécialisation en Fashion Design à l'Istituto Marangoni de Milano en 2007, a remporté, entre autres, le prix international Woolmark 2014. Son projet a été choisi pour son utilisation des techniques artisanales et sa compétence en couture et en broderie. Il a crée sa maison en 2008.C'est un farouche partisan de l'intégration de la richesse du patrimoine de l'artisanat indien. En effet, il fait travailler des couturières et brodeuses à travers tout le pays. Le Victoria and Albert Museum à Londres a même acquis certaines de ses réalisations faites mains. Ses collections comprennent souvent de riches compositions de motifs fleuris, géométriques brodés selon des techniques traditionnelles indiennes.
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