Fashion Week : des cochons chez Walter Van Beirendonck et des chiens chez Julien David
Deux créateurs ont puisé, cette saison, leur inspiration dans le monde animal, pour des raisons bien différentes. Pour le Belge Walter Van Beirendonck, l'actualité l'a peut-être influencé dans son show peuplé... de cochons. Julien David, lui, a voulu étudier l'espèce humaine avec un peu de distance. "Sans présupposés", a-t-il lancé.
Article rédigé par franceinfo
- franceinfo Culture (avec AFP)
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Walter Van Beirendonck, le monde des cochons
Le hashtag #balancetonporc né de l'affaire Weinstein inspirerait-il la mode ? Walter Van Beirendonck, dont les défilés excentriques font toujours sensation à Paris, a présenté sa collection intitulée "Worlds of sun & moon" avec moult références au cochon. Le créateur belge toujours prompt à réagir à l'actualité, avait déjà en janvier 2015, quelques jours après les attentats à Paris, fait défiler un mannequin portant sur la poitrine le message "Stop terrorising our world" ("Arrêtez de terroriser notre monde").
Dans ce show automne-hiver 2018-2019, le mot "PIG" avec un I à l'envers, s'étale en lettres de couleurs vives sur une écharpe, un pull, un sweat.
Sur un T-shirt est imprimée une tête d'homme portant un masque noir de cochon. Sur d'autres, de couleur chair, ce sont les mots "pig" et des slogans à caractère sexuel, donnant un effet de tatouages. Dans cette collection marquée par le fétichisme, des hommes portent des coupe-vent dont les capuches sont agrémentées d'oreilles évoquant aussi cet animal. Ces vêtements sont parfois troués aux emplacements de la bouche, des seins et du bas ventre.
Julien David, le monde canin
Chez Julien David, le public se retrouve face à des tableaux vivants, dont les mannequins portent des masques de chiens. Des chiens qui jouent à la console vidéo sur un énorme poste de télévision vintage, font du sport sur des machines, s'avachissent sur un canapé ou jouent aux cartes en buvant du whisky... évoquant les tableaux "Dogs playing poker" du peintre américain Cassius Marcellus Coolidge.
"Je voulais étudier l'espèce humaine avec un peu de distance", a expliqué Julien David. Si on voit le visage des mannequins "on a des présupposés sur eux", a-t-il ajouté.
La silhouette est jeune et privilégie le confort : l'homme porte des pantalons à revers au-dessus de la cheville, avec des baskets qui ont vécu ou des chaussures de marche. Parfois, il remonte ses chaussettes au-dessus de son pantalon, porte des salopettes à fines bretelles ou des survêtements de couleurs vives.
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