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Fashion week de Milan : l'homme urbain est viril mais sensible

Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Retour en images sur la Fashion Week Milanaise qui s'est déroulée du 15 au 19 janvier 2016. Dans ces collections de prêt-à-porter automne-hiver 2016-17, l'homme tout en classe et assurance virile affiche son besoin de confort, tout en conservant une allure de dandy. Cette tendance sera-t-elle présente sur les podiums parisiens à partir du 20 janvier ?

GIUSEPPE CACACE / AFP

Dans une collection dédiée aux ateliers fourrure de la marque, Silvia Venturini Fendi a mis du poil partout. Les homme portent des robes de chambre à long poil, les vestes en peau retournée sont partout. En surimpression, des bulles comme celles utilisées sur Whatsapp, à l'intérieur desquelles est écrite la marque romaine. Par petites touches, du jaune safran et du rouge, du bleu pétrole et des gros carreaux écossais. Une collection très luxe.
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Pour sa ligne sport, Giorgio Armani a voulu une  "garde-robe en accélération", où la technologie de la "génération numérique"  insuffle "dynamisme, innovation et performance" au répertoire masculin. En combinaison de ski argentée, l'homme Emporio Armani  s'apprête à dévaler les pistes noires, avant de retourner à des occupations plus urbaines, piochant dans des tenues confortables, usant de toutes les teintes de gris possible. Des carrés, sortes de cadres pour photos, ponctuent presque chaque vêtement. 
 (GABRIEL BOUYS / AFP)
Beaucoup de gris pour la maison florentine Ermanno Scervino qui utilise pour ses silhouettes viriles de beaux tissus et des coupes impeccables. Du cuir, du noir, de larges rayures blanches et noires et des messages disséminées ça et là: "wild" (sauvage), "heroes" (héros) et des têtes de mort.
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A partir d'un même imprimé camouflage en bleu, rouge et blanc, que la marque Moncler décline sur tous les supports (poncho, cape, costume, manteau...) et tous les tissus (laine, fausse fourrure, molleton...), l'homme à  la marque au coq tricolore, cagoule sur la tête, se moque des apparences.
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La maille en majesté chez Angela Missoni avec des couleurs s'inspirant de la savane africaine ou de lointaines plages tropicales, des pantalons baggy aux multiples poches plaquées sur les cuisses et les fesses, des capes rayées, des vareuses couleur pastel en feutre et des pulls qui font des "vagues" grâce à des bouts de laine effilochés mêlés à des empiècements argentés.
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Alessandro Michele, dont c'est la première collection hivernale masculine pour la maison florentine Gucci, a étalé sa sensibilité et son amour de la nature, avec de délicats papillons en fil conducteur du défilé. Imprimés fleuris, pyjamas de ville en soie tombant sur des sneakers fourrés, casquettes hautes et gros bonnets brodés des hauts plateaux péruviens, manteaux en brocard ornés de phoenix ou de nounours, T-shirts à imprimé Snoopy et cape griffée "l'amour est aveugle": le vêtement doit être un cocon, un endroit rassurant où il fait bon se réfugier.
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Toujours engagée en faveur de l'écologie, la styliste anglaise Vivienne Westwood, pour qui la COP21 n'est qu'un "mensonge", a dit basta : il faut être "specific" (précis) dans sa vie dans ses luttes mais aussi dans ses vêtements. D'où des mannequins qui portent aussi des robes drapées, épaule nue, ou des jupes en tissu irisé, qui font apparaître des mollets, qu'habillent parfois des chaussettes très Savile Row. Leur dos se dévoile de façon sexy grâce à des pulls fins ouverts derrière. 
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Pour Massimiliano Giornetti, le créateur de Salvatore Ferragamo, il s'agit de détourner le costume classique italien si bien taillé, avec le pantalon à revers qui dévoile une fine cheville. Le blazer recouvre un pull-sweat aux dessins originaux (un coeur transpercé de flèches, deux personnes qui s'enlacent), où le rouge et le noir dominent, quand ce n'est pas un gilet en laine aux motifs chevrons qui réchauffe une chemise en soie imprimée. 
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Avec une collection dédiée à la silhouette, Tomas Maier, le D.A. de la marque vénitienne Bottega Veneta, qui fête son 50e anniversaire cette année, a créé une ligne "très élancée". D'où de longs manteaux en laine bouillie, des pulls à col haut en cachemire et des pantalons droits, parfois en cuir, parfois dans un mélange de coton et de moleskine. Les modèles portent des écharpes en laine qui touchent presque terre, de fines cravates et de hauts chapeaux. Peu de couleurs, si ce n'est un vert militaire sombre, beaucoup de noir, et du tissu écossais, souvent. "C'est une collection très calme, très sûre d'elle. L'homme sait ce qu'il fait. Il n'y a pas de piège, nulle ostentation", confie Tomas Maier.
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Dans une énième "déclaration d'amour à l'Italie et à sa culture", le duo formé par Domenico Dolce et Stefano Gabbana s'est inspiré des westerns spaghetti de Sergio Leone, au son de la mythique bande-son de "Pour une poignée de dollars" composée par Ennio Morricone, nominé aux Oscars pour sa BO des "Huit Salopards" de Quentin Tarantino. Sur des costumes impeccablement coupés, sur les chemises blanches et les pantalons slims : des broderies de cactus, de Sancho Pança moustachu tenant un lasso, de revolvers, de diligences et de roses. Les pantalons sombres sont ornés de surpiqûres blanches. Pour les stylistes "ce qui compte, c'est toujours de raconter une histoire, de présenter des vêtements qui ont une âme, qui réchauffent le coeur".
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Dessinée par Consuelo Castiglioni, la collection de la maison milanaise fondée en 1994 se veut délibérément plus "intime", dans un souci d'"aisance du mouvement", tournée vers le confort, pour une "silhouette douce et élégante", teintée de romantisme. D'où des coupes amples, des manteaux larges, des pantalons taille haute et resserrés aux chevilles, des blouses en mode sur-chemises. 
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Miuccia Prada a réussi une collection inventive et audacieuse, où le sens du détail fait mouche. Coiffés de sortes de chapeau de marin, tendant vers la calotte, vêtus de complets gris dont les chemises blanches sont déstructurées, col, boutonnage et pans compris. Les accessoires sont à l'honneur avec de vrais sacs à main pour homme, portés dans le dos, lanière en travers du torse.
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La marque sportswear américaine Calvin Klein, dessinée par Italo Zucchelli, a su surprendre son public par de belles trouvailles, tels ces bombers en nylon à grosses capuches fourrées au revers  argent, bronze ou carrément or, pour golden boys musclés.
	   
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La collection Iceberg est la première créée par le designer londonien James Long, le nouveau directeur de la création. Les codes de la marque sont remis à zéro.
 (Iceberg)

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