Des textiles innovants et des couleurs vives: la mode 2013 se découvre
Matières innovantes et couleurs soutenues, d'un rose foncé fluo à un bleu métallique, en passant par des ocres profonds et toute une palette de verts: "On ne croit pas à cette vision rigoureuse, selon laquelle tout le monde se mettrait à rechercher des noirs" et gris, a expliqué Pascaline Wilhelm, directrice mode. Au contraire, la saison sera "très colorée, sereine, sans show-off ou hystérie, avec du punch mais sans agressivité", a-t-elle résumé.
Anticiper les tendances de demain
Anticiper les tendances de demain exige aussi "d'intégrer ce qui se passe en Chine, au Brésil", a souligné Anne Liberati, directrice tendances pour le salon d'accessoires ModAmont. "Les pays émergents ne sont pas en crise, et ils ont envie de couleur", a-t-elle affirmé.
Côté textures, la crise contribue, en revanche, à favoriser des matières enveloppantes, caressantes, rassurantes: des mailles souples pour une fluidité gracieuse ou des mélanges de synthétiques et de soies légers. La transparence revient aussi en force, en gazes ou mousselines, parfois en superpositions qui proposent "un montrer-cacher plus séducteur, plus sexy que les saisons précédentes".
L'équipe de Première Vision reçoit tous les ans 15.000 échantillons de fabricants partout dans le monde, qui présentent, ensuite, leurs créations aux stylistes à l'occasion de salons dans sept grandes villes dont Paris, New York ou Shanghaï. Pour l'été 2013, "on mise sur la beauté, sur l'innovation", dit Pascaline Wilhelm, qui présente chaque saison un nuancier d'une vingtaine de couleurs et une sélection de matières et de motifs, en se basant sur ces échantillons. "Les tisseurs, cela se confirme, investissent dans les machines pour avoir des touchers différents, des couleurs nouvelles", a-t-elle ajouté.
Depuis 2008, les fabricants de textile ont résisté à la tentation de réduire la recherche, a renchéri Philippe Pasquet, président du directoire de Première Vision. "La filière a compris que ce n'est pas en tirant vers le bas qu'on va résoudre les choses. On est sur un type de consommation qui passe par l'envie, pas la nécessité", a-t-il expliqué.
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