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Défilés parisiens hiver 2014 : palette de peintre chez Galliano
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 03/03/2014 10:39
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
6e journée des défilés et intérêt pour la mode facile à porter de John Galliano. Une collection élégante, plutôt près du corps, signée Bill Gayten qui a bien sélectionné sa palette de couleurs : gris fumé, bleu pâle, Bordeaux, rose, moutarde, marine, crème, cacao et caramel. Un jeu de nuances automnales toutes en douceur !
FRANCOIS GUILLOT / AFP
Bill Gayten, l’ancien assistant de John Galliano, trouve désormais ses marques. Cette saison, il a construit la silhouette à partir des courbes de la femme pour une collection "prête-à-porter". Il explore la fluidité de la ligne avec une précision architecturale et la sculpte avec des techniques et des tissus modernes. La palette adopte des nuances de gris fumé, de bleu pâle, de Bordeaux, de rose, de moutarde, de marine, de crème, de cacao et de caramel qui se combinent sur du velours lurex, du néoprène, de la fourrure, des feutres, des textures Jersey-jacquard aux impressions fondues, des mailles micro, de la Georgette de soie et du crêpe. A noter des accessoires bien pensés comme les bottines lézard-fourrure d'antilope et les chapeaux en grosse maille brodés avec des plumes et des cristaux.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Les créateurs de Kenzo, les Américains Humberto Leon et Carol Lim, ont fait appel à David Lynch pour la mise en scène du défilé. Le réalisateur et artiste a créé une ambiance assez inquiétante et pour le moins mystérieuse : les mannequins défilent par exemple devant une tête sortie tout droit d'un film fantastique. "Nous nous sommes introduits dans l'esprit ... nous avons fouillé le coeur de ses réalisations" pour cette collection, expliquent les créateurs dans une note aux invités. La silhouette est féminine, souvent faite de superpositions, avec des contrastes de volume. La taille est haute. La veste du tailleur est rentrée dans la jupe. Les costumes sont matelassés. Les imprimés, tellement importants dans les collections Kenzo qu'ils pourraient faire office de signature, sont surprenants et trompeurs. "Ils sont une vision distordue de la réalité", expliquent les créateurs. Certains représentent "des montagnes se reflétant dans des miroirs brisés", d'autres font penser à un fond sous-marin. Des outils, notamment des ciseaux, sont imprimés ou brodés. Les couleurs sont bourrées d'énergie : jaune citron, vert pomme, orange, rouge...
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
La femme imaginée par Maxime Simoëns reste sexy même si elle s'est un peu assagie par rapport au précédent défilé. Les robes comme les manteaux et les pantalons sont près du corps. Le créateur français mixe cachemire blanc et vison clair, sur un blouson, une robe et une jupe très courte. Les manches d'un pull tricoté sont en renard blanc. Outre la fourrure, le créateur propose beaucoup de broderies pour donner une grande brillance aux silhouettes. "Je me suis inspiré du film "Gravity" et aussi de "2001, l'Odysée de l'Espace", le film de Kubrick", explique le créateur aux journalistes. "L'idée, c'était de faire quelque chose de très pur, comme si chacune des mannequins était une petite étoile", ajoute-t-il. Il s'agit de "faire rêver un peu, tout en restant dans du prêt-à-porter, parce qu'il faut que ça soit vendable", confie Maxime Simoëns. Pour celle qui préfère le pantalon pour les soirées, il propose de le rendre chic avec un top à longue traîne.
(BERTRAND GUAY / AFP)
La maison Libanaise Rabih Kayrouz a présenté un défilé intitulé "Barbès-Batroun". Tous droit venus de la Porte de la Chapelle et du Liban, les imprimés palabrent avec des couleurs sourdes. On sort du hamman couvert d'un burnous, on s'enroule une robe autour de soi comme une sortie de bain et les vêtements sont pleins de poches.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Pour la Britannique Phoebe Philo chez Céline propose une mode plus près du corps, avec la taille et les épaules plus marquées. Mais les mannequins portent encore des manteaux oversize, les épaules tombantes. La silhouette reste longue. C'est une élégance décontractée. "C'est magnifique et sophistiqué: la silhouette, l'allure, les proportions", estime Jean-Jacques Picart, consultant dans la mode. "Et pas besoin d'être grande et mince" pour porter ces vêtements. La collection est toujours dans le minimalisme mais des plumes et de grosses pierres ainsi que des carreaux Vichy et des fleurs, apparaissent sur quelques looks.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
(PATRICK KOVARIK / AFP)
(BERTRAND GUAY / AFP)
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Manuela Arcari condense dans une choix chromatique, le noir, l’esprit de la collection Ter et Bantine. Ne laisser parler que la texture du tissu, la consistance des formes, la précision de la coupe. L’utilisation des rembourrages adoucit la rigueur, mise en évidence par le trait graphique des doublures blanches, par la surprise au toucher du poil de Mongolie caché à l’intérieur des vestes et manteaux. La silhouette est longue et verticale, composée de couches.
(DR)
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