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Défilés parisiens été 2014 : la tête dans les nuages avec Issey Miyake
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 28/09/2013 09:46
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
12 défilés au programme de la 4e journée et de la bonne humeur avec Issey Miyake. Une collection du créateur japonais n'étant jamais le fruit du hasard mais toujours celui de recherches poussées, fibres naturelles et technologiques sont, ici, explorées. Source d'inspiration : l'observation du ciel. Résultat : une collection aérienne, de plus en plus féminine qui met de bonne humeur.
PATRICK KOVARIK / AFP
Chez Issey Miyake, on a observé le ciel pour créer cette collection. Les premières silhouettes, manteaux, vestes et jupes blancs, dans une matière qui fait penser à du cuir, évoquent un ciel étoilé, selon une note distribuée pendant le défilé. Ils sont perforés de petits trous, comme une constellation. Des silhouettes d'un bleu vif puis dans un dégradé de rouge, comme le coucher du soleil, apparaissent. Les derniers looks sont aériens avec des matières légères et un peu transparentes, en réalité des cotons légers superposés. L'équipe a exploré les textiles hybrides qui combinent fibres naturelles et technologiques. Une maille quadrillée apparaît sur des robes et pantalons : cet effet a été obtenu grâce à l'utilisation d'un fil stretch dans le tissage, explique la maison. Comme la saison précédente, le défilé Miyake sort du lot. "Smile!" peut-on lire en coulisses. Cela donne des mannequins tout sourire. De plus, les filles ne marchent pas en file indienne mais investissent le du podium. Que du bonheur !
(PATRICK KOVARIK / AFP)
"Cette saison, Anne Valérie Hash livre la vision d'une femme projetée dans un présent accéléré" selon les notes distribuées au défilé pe 2014. Elégance rigoureuse et codes du vestiaire sportif donnent l'impulsion à une silhouette ultra féminine. Les combinaisons, sweeat-shirt... sont travaillés avec un jeu de découpes associant dentelles et jersey rétro-réfléchissant, faille strech et microbilles. L'orange côtoie le gris glacé mais aussi les blancs calcaires et les bleus topaze.
(JOEL SAGET / AFP)
Chez Yohji Yamamoto, les vêtements sont toujours déconstruits, avec beaucoup de superpositions de tissus mais l'esprit n'est pas tout à fait le même. Si le défilé commence avec du noir, des couleurs super flashy, du rose, de l'orange, du jaune, du vert, du bleu, surgissent tout à coup. Les silhouettes sont déclinées en noir et dans cette palette fluo, donnant des styles très différents aux vêtements.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
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Geraldo da Conceicao a présenté sa deuxième collection chez Sonia Rykiel. Les mannequins sont en jupe, sans toutefois dévoiler leurs jambes, car elles tombent sous le genou et même plus bas. Les tons restent neutres, beiges et verts; des losanges et des rayures décorent le haut. Pour les robes du soir, aux lignes simples, le tissus est plus brillant, prenant des tons autour du violet ou du bleu.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Raf Simons exprime son désir de "bousculer" le maître. Le décor est somptueux avec des milliers de fleurs qui tombent en cascade d'une structure métallique. Il y a du mauve, du rose, du rouge, de grosses feuilles de bananier. Pour ses débuts chez Dior, en juillet 2012, le couturier avait fait défiler les mannequins devant des murs de roses et d'orchidées. Le show commence avec des plissés mais il y aussi des shorts qui se font passer pour des jupes. Puis des écussons apparaissent sur les silhouettes, sur la poitrine ou la manche. Des robes portent des inscriptions: "hyperrealness". "Cette collection se définit par la volonté de détourner Dior, de le bousculer", explique Raf Simons. Raf Simons a réservé le final du défilé à "une nouvelle tribu de femmes-fleurs". Dior les avait imaginées pour son premier défilé haute couture en 1947. Cette fois, elles sont en jacquard argent, recouvert de fleurs minuscules.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Chez Maison Martin Margiela, le vestiaire de base de la collection fait assez masculin. Mais les pantalons à la coupe classique, genre costumes d'homme, sont surmontés de sequins et de brillants colorés au-dessus de la ceinture. Puis ces broderies joyeuses investissent la garde robe: sur une très large ceinture puis sur un corset aux lacets restés ouverts. Un pantalon est même recouvert d'une robe faite de sequins dans un dégradé de bleu.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Vanessa Bruno pap féminin printemps-été 2014, à Paris
(JOEL SAGET / AFP)
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Roland Mouret, styliste français installé à Londres, a trouvé son inspiration dans les jardins du Palais Royal à Paris, où se trouvent les colonnes rayées de Buren en marbre. Cela donne une collection avec de nombreuses bandes noires et blanches. Puis des pièces jaunes ou vertes viennent s'ajouter, sur le côté de la robe. Enfin, l'ensemble se colore : les bandes noires et blanches sont accompagnées de roses, vertes, jaunes, rendant les silhouettes joyeuses. Les robes sont nombreuses et assez près du corps, les jupes sont portées avec des brassières, les pantalons ont une bande de plastique noir sur le côté. La collection est structurée et moderne. "On travaille les matières à la maison, autour de la table, un peu comme on ferait de la cuisine. On colle, on coud, on essaie de tout faire tenir", décrit le créateur en coulisses après le défilé.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
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