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Défilés masculins à Paris : le nouveau dandy de Juun J
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 18/01/2014 11:23
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Pour la 3e journée des défilés, j'attendais avec impatience celui de Juun.J. Le styliste coréen Jung Wookjun -qui s'inspire de street looks et de photos des années 20 et 30, âge d'or du costume- est un de mes chouchous. Cette saison, il assagit le caractère sportswear des collections passées au profit du tailoring et invite le cuir dans son vestiaire très sombre pour une touche des plus raffinées.
Diplômé d'Esmod Séoul en 1992, Juun. J est successivement créateur pour Chiffons puis directeur de création pour Club Monaco et NIX. En 1999, il lance sa marque Lone Costume qu'il fait défiler pendant la semaine des collections de Séoul. Il collabore également avec l'artiste japonais Nuts ainsi que l'artiste anglais Simon Henwood. En juillet 2007, il a montré pour la première fois sa collection pendant la fashion week parisienne. Depuis avril 2013, le styliste Jung Wookjun est membre adhérent à la chambre syndicale de la mode masculine. C'est le 2e membre coréen après Wooyoungmi. Juun. J aime à renouveler les silhouettes et les vêtements en les superposant les uns aux autres comme avec cette collection "Zootsuit"
(EPA/MAXPPP)
Aldo Maria Camillo a imaginé "une chambre close depuis trop longtemps" et à l'intérieur, "une armoire entre-ouverte faisant deviner ses vestiges". Le résultat : un vestiaire inspiré d'habits militaires. Les pantalons feu au plancher s'arrêtent au-dessus de la cheville alors que leur entrejambe tombe bas. Les vestes se multiplient, superposées à des gilets qui évoquent des blazers sans manches. Les manteaux révèlent l’accumulation des couches capitonnées, ou alors se superposent. La maison Cerruti propose une grande variété de manteaux en laine : certains, sans manche, se portent sur une veste, d'autres, très évasés, avec capuche, arrivent au genoux. Les doublures, cols ou capuches bordés de velours ou de fourrure sont détachables. En alternative au manteau, Cerruti a couvert les mannequins de grandes tuniques. Pour ceux qui préfèrent le court, des blousons, plus modernes.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Diplômé de l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers, Kris Van Assche s'installe à Paris dès 1998. Après avoir travaillé chez Yves Saint Laurent, puis Dior Homme, il lance sa ligne, Krisvanassche en 2005. Depuis 2007, il est également le D.A de Dior Homme. Au fil des saisons, il a imprimé sa vision personnelle de l’univers masculin, en redéfinissant et décloisonnant les codes. Reflets d’une inspiration transversale, ses collections composent un vestiaire contemporain fusionnant la rigueur classique à la rugosité workwear et la technique du sportswear. Assouplie, l’élégance s’exprime au travers de vêtements essentiels. Des collaborations régulières, notamment avec Eastpak et Lee, ont contribué à étendre le champ d’expression et sa notoriété. En 2013, il ouvre sa première boutique à Paris.
(Christophe Ena/AP/SIPA)
Junya Watanabe est un styliste japonais diplômé du Bunka Fashion College de Tokyo. Lors de son passage dans la maison Comme des Garçons en 1984, Rei Kawakubo fondatrice de la marque, fait son apprentissage et le propulse en 1987, directeur de la ligne Tricot puis en 1992 de la mode masculine. En 2001, il développe sa ligne éponyme pour hommes "Junya Watanabe Man", imposant son style innovant et avant-gardiste. Il maîtrise la coupe, le drapé et les techniques de construction et de de-construction du vêtement.
(PIXELFORMULA/SIPA)
Les invités s'installent autour d'un terrain de basket grillagé, comme ceux des quartiers pauvres aux Etats-Unis. Les lignes au sol sont marquées par des néons oranges. Voici une collection Givenchy très urbaine, avec baskets, sweats, débardeurs, casquettes et doudounes. L'ensemble est facile à porter. "J'ai grandi dans un gang, dans la rue, donc tout ça, c'est mon ADN", raconte en coulisses le designer italien Riccardo Tisci. Il fait surtout référence à l'Amérique latine, où "même pauvres et dans les rues, les jeunes garçons ont un look surprenant, élégant". Certains sweats portent des capuches mais avec de la fourrure à l'intérieur ou tout autour. Les imprimés font penser à des graffitis et d'autres, avec des lignes colorées, sont graphiques et artistiques. Le créateur introduit par ailleurs une partie plus "tailleur" avec manteaux et costumes en laine et cachemire et même un costume en velours noir.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Maison Martin Margiela a défilé au siège du PCF, place Colonel Fabien: un bâtiment bunker, tout en courbes à l'intérieur, dessiné par Oscar Niemeyer. Un lieu qui se prête très bien à la Maison Margiela, fidèle à l'anonymat (avec leur étiquette sans marque et un créateur qui n'est jamais mis en avant) et à l'effacement de tout rapport hiérarchique. Les invités sont une nouvelle fois accueillis par des employés en blouse blanche, pour bien mettre en avant le côté tailleur de la maison. Les tons sombres, le beige, le bleu électrique dominent cette collection alternant coupes classiques et d'autres, à la croisée des chemins, comme un manteau qui se transforme en cape. Les manteaux se portent très grands, comme un cocon: c'est la coupe oversize, qui reste très mode.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
(Thibault Camus/AP/SIPA)
(PIXELFORMULA/SIPA)
Berluti, ce n'est plus seulement une marque de chaussures de luxe mais aussi du prêt-à-porter créé par Alessandro Sartori. Très haut de gamme, comme en attestent les matières et les coupes. Les pièces sont chics et confortables, comme les manteaux ceinturés à la taille. A noter aussi: les gros pulls à col roulé qui se ferment sur le côté avec des boutons. Peu vue jusqu'ici sur les podiums, la cravate est présente chez Berluti , tout en restant discrète, ton sur ton avec la chemise. La marque, qui appartient à LVMH, est dirigée par Antoine Arnault, fils ainé de Bernard Arnault, Pdg du groupe.
(PIXELFORMULA/SIPA)
(PATRICK KOVARIK)
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