Cet article date de plus de dix ans.

Défilés féminins : surprise par les lumineuses expérimentations d'Anrealage

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
C'est la marque Anrealage qui raffle mon coup de coeur pour cette 1re journée consacrée aux jeunes créateurs. Pour son 1er défilé dans le cadre de la semaine de la mode parisienne, le surprenant Japonais Kunihiko Morinaga m'a bluffée avec ses jeux d'ombre et de lumière. En exposant à une forte lumière ses robes blanches, il les métamorphose en y imprimant des ombres grisées grâce à la photochromie

PATRICK KOVARIK / AFP

Le créateur Kunihiko Morinaga pour Anrealage m'a bluffée. C'est un premier passage réussi dans le calendrier de la semaine de la mode parisienne avec cette collection "Shadow" où le designer s'est amusé avec la lumière des spots. Car pour lui, s'il y a de la lumière, il y a aussi de l'ombre. Et vice versa ! Ainsi, il expose certaines pièces vestimentaires blanches aux feux des spots d'une lumière intense qui va imprimer le vêtement de jeux d'ombre grâce au procédé de photochromie et une encore spéciale élaborée spécifiquement pour la marque. Ainsi, la robe est portée avec un manteau aux nombreuses découpes qui laissent passer la lumière. Et quand la lumière cesse, l'ombre reste incrustée dans le vêtement. Le vestiaire de sa collection est entièrement composé de pièces noires et blanches : manteau aux découpes laser, tailleur, veste, robe rebrodée de perles, de clous...
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Kunihiko Morinaga est diplômé de la Waseda University et de la Vantan Design Academy. Sa marque Anrealage, lancée en 2003, joue sur la combinaison de 3 mots : REAL : Ordinaire, UNREAL : Extraordinaire ; et AGE : Jour. Son mantra : « Dieu est dans les détails » ;  Il travaille  avec une approche méticuleuse la conception de ses vêtements. Son style se caractérise par des couleurs vives et des réalisations façon patchwork ainsi que par des volumes conceptuels aux proportions étranges. Une exposition, dévoilée en France pour la première fois chez L’Eclaireur jusqu'au 2 octobre, présente un condensé de ses concepts et ses surprenantes réalisations. L’exposition « A REAL UN REAL AGE (40, rue de Sévigné. 75003 Paris) est passée à Tokyo et Nagoya avant de s’installer à Paris. La collection printemps-été 2015 intitulée "Shadow" est exclusivement composée d'un vestiaire décliné en noir et blanc. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Christine Phung a proposé une silhouette facile à porter et élégante, pour une femme qu'elle a imaginée sans peur, puisque capable de faire du vélo au-dessus d'un volcan.. Elle s'intéresse aux éruptions de couleur et aux matières en fusion. La lave d'un orange éclatant colore les jupes fluides, les sourcils et les branches des lunettes portées par les mannequins. Sur un chemisier ou une robe longue, un imprimé à pois, qui décline les tons de la roche, fait irruption au milieu d'ensembles unis. La jeune femme, qui a travaillé pour des marques telles que See By Chloé ou Vanessa Bruno, avant de créer sa marque en 2011, a été récompensée en 2013 par le prix de l'Association nationale pour le développement des arts de la mode pour les Premières collections.
 (PATRICK KOVARIK)
Ophélie Klere et François Alary, les deux créateurs français de Dévastée restent une nouvelle fois fidèles aux imprimés en noir et blanc. L'ambiance est toujours dark mais désormais moins morbide, toute en légèreté, tout en conservant leur ADN.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Anthony Vaccarello, le styliste -lauréat en 2011 du prix de l'Andam destiné à soutenir les jeunes créateurs- a offert, comme à son habitude, un défilé ultra-sexy et graphique.
 (Jacques Brinon/AP/SIPA)
Léa Peckre, qui a fait ses armes chez Jean Paul Gaultier et Isabel Marant avant de lancer sa marque en 2012, avait présenté en mars 2014 une collection structurée très réussie pour la maison de lingerie Lejaby. Cette fois, explique-t-elle, "je me suis amusée à cacher le corps mais à le faire apparaître de temps en temps avec des volets et des volants qui laissent apparaître une jambe tout en subtilité". "J'ai décomposé un T-shirt d'homme, comme s'il était divisé en plusieurs panneaux, qui, grâce au mouvement, ouvrent certaines parties", décrit la créatrice, qui a voulu une femme "forte, qui sait ce qu'elle veut". Léa Peckre joue sur les contrastes des matières, lourdes, souples et transparentes. Ici le crêpe et le tulle s'amalgament à la maille 3D. 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
Simon Porte Jacquemus, le créateur autodidacte a présenté son premier défilé dans le calendrier officiel de la fashion week alors qu'il n'avait que 22 ans. Aujourd'hui, il poursuit sur sa lancée avec une collection facile à porter au retour de la plage. Son nom : "Les parasols de Marseille". 
 (BERTRAND GUAY / AFP)
Le créateur Pascal Millet plonge dans le plein été. Il propose une silhouette décontractée et sportive avec des robes de coton "Gingham" qui évoquent les couleurs de l'"Art Déco District" mais aussi de la soie imprimée, parfois brodée. Pour le soir, du cuir et des robes de tulle de coton habillées de vestes de smoking. 
 (BERTRAND GUAY / AFP)
Lucien Pellat-Finet signe deux collaborations : une ligne de t-shirts avec le photographe américain Larry Clark et pull en cachemire Bart Simpson pour les 25 ans de The Simpsons, la sitcom satirique. 
 (PIXELFORMULA/SIPA)
La créatrice Corrie Nielsen a présenté une collection "The single girl" inspirée des années 1960. Après avoir présenté sa collection pendant 3 ans à Londres, où elle vit, Corrie Nielsen défile à Paris. "Etre reconnue par les Français dans la mode, être dans le calendrier, c'est un grand accomplissement. A Paris, il y a plus de sélection qu'à Londres", avait elle expliqué lors de la présentation de sa précédente collection. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
C'est dans le décor de la Tour Montparnasse que la marque de streetwear américaine Hood By Air, lancée en 2007, a fait ses premiers pas. A sa tête, le créateur Shayne Oliver, 26 ans, qui a grandi dans les Caraïbes puis à New York. Son concept : combiner la fluidité de la culture de la jeunesse avec le raffinement de la mode de luxe.
 (PATRICK KOVARIK)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.